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école de musique connectée : projet né à Saint-Etienne - Solaure - Marie-Aline-BAYON

Première école de musique connectée : Marie-Aline BAYON nous expose la génèse et les ambitions de ce projet !

Bonjour Marie-Aline BAYON, merci de nous accorder cette entrevue !  Je crois que vous êtes le premier professeur de musique que j’interviewe sur opera-digital.  Mais c’est vrai que vous n’êtes pas un professeur de musique comme les autres ! Vous croyez au numérique comme vecteur d’apprentissage comme nous allons le découvrir et vous avez fondé à Saint-Etienne, la première école de musique connectée !

Opera-digital.com : avant de rentrer dans la découverte du projet passionnant de votre école de musique connectée, pouvez-vous nous rappeler votre parcours ?

Bonjour! Je suis guitariste et j’ai enseigné la guitare pendant de longues années dans les écoles associatives. J’ai rejoint la fonction publique territoriale en 2008. Désormais, je dirige l’école de musique associative de Solaure (quartier au sud de St-Etienne) depuis 2013. Cette école est en convention pédagogique avec le conservatoire de région Massenet de Saint-Etienne. Je suis également l’auteure d’un livre paru en mars 2017 chez l’Harmattan, RÉVOLUTION NUMÉRIQUE ET ENSEIGNEMENT SPÉCIALISÉ DE LA MUSIQUE : Quel impact sur les pratiques professionnelles?

Une professeure de musique pas comme les autres !

Une professeure de musique pas comme les autres !

Opera-digital.com : Merci pour cette petite introduction ! Alors, d’où vous est venu cet intérêt pour le numérique, Marie-Aline BAYON?

J’ai toujours été passionnée par les technologies. J’ai eu accès en étant enfant à des ordinateurs, des jeux, des appareils photos numériques. J’aimais bien traiter l’image et le son. Ces outils ont toujours fait partie de mon environnement. J’ai ouvert il y a quelques années, un blog sur l’enseignement de la guitare, l’idée du blog me plaisait car cela pouvait générer d’autres formes d’interaction.

Opera-digital.com : Et le projet d’écrire un livre sur le numérique ?

Il y a 2 ans, j’avais l’occasion de faire des travaux de recherche. On parlait déjà beaucoup du numérique, on en parlait beaucoup dans l’éducation nationale, on évoquait un plan numérique pour équiper les établissements, former les professeurs, mais nous dans notre secteur de l’enseignement artistique, ce n’était pas un sujet qu’on abordait beaucoup. Alors que je voyais se développer des sociétés sur Internet comme i-Musicschool ou Carpediese, des sociétés qui proposaient des cours en ligne à des prix réduits par rapport à des structures physiques, fleurir de plus en plus d’applications musicales sur mobile et tablette, alors que je percevais aussi un intérêt des développeurs pour la musique, en tous cas moi, je me suis posé la question de savoir ce qu’il en était, où est-ce que nous, on en était dans les écoles de musiques, dans les conservatoires ? Les technologies numériques ont intégré notre quotidien, elle intègre les pratiques dans l’enseignement secondaire, dans l’enseignement universitaire, alors pourquoi dans l’enseignement musical il semblait qu’on n’était pas encore utilisateur de technologies numériques. Je voulais comprendre pourquoi nous on ne les utilise pas vraiment et s’il y avait des choses qui se faisaient justement, en quoi cela consistait. Est-ce que c’était une forme de concurrence par rapport à l’enseignement traditionnel ? Comment nous acteurs de l’enseignement musical quelquefois un peu ancrés sur des méthodes à l’ancienne, un peu éloignée de nouveaux modèles plus collaboratifs se développant sur Internet, nous percevions ces nouvelles technologies ?

Ce projet de recherche c’était l’occasion de m’interroger, de comparer ces deux mondes : est-ce qu’une offre de video en ligne avec un cours en présentiel avec un vrai prof et un contact physique peuvent être comparés ? Comment les uns se percevaient-ils ? Comment les acteurs en école de musique percevaient ces nouvelles offres sur Internet et inversement quel est l’avis d’une société comme musicschool sur les offres physiques que nous connaissions jusqu’à présent ?

Opera-digital : Dans votre travail de recherche, avez-vous éprouvé des difficultés, par exemple à rencontrer certains acteurs?

Je n’ai pas interviewé des dizaines et des dizaines de start-ups, mais celles que j’ai approchées par exemple, Meludia, i-Musicschool ou Carpediese, ont plutôt joué le jeu. Il y a juste eu une entreprise où cela ne s’est pas fait. J’ai pu facilement mener des entretiens avec les start-ups. Justement c’était plus difficile du côté de certaines institutions. Le contact est en fait beaucoup plus simple quand ce sont des start-ups et j’ai pu m’entretenir directement avec les présidents de ces jeunes pousses, c’était bien plus simple à nouer que sur le volet institutionnel.

Opera-digital : Est-ce que vous aviez imaginé au moment où vous avez écrit que vous alliez créer par la suite une école de musique numérique ?

J’avoue que non ! Je ne pensais pas que cela allait me mener là où je suis aujourd’hui ! mais j’en suis très heureuse car il y a une vraie continuité ! A la base ce livre, c’était mon mémoire de master en développement de projets artistiques internationaux. C’était mon sujet et j’ai beaucoup travaillé dessus, à tel point que j’ai pas eu trop de mal à la sortie du master à le faire publier ! L’éditeur L’Harmathan n’a pas hésité car il y a tellement peu d’ouvrages sur le lien entre enseignement musical et le numérique !

Révolution numérique et enseignement spécialisé de la musique

Révolution numérique et enseignement spécialisé de la musique

J’avais organisé ma recherche en trois grands temps. La 1ere partie était consacrée à l’enseignement institutionnel et pourquoi c’est difficile d’utiliser le numérique dans ce milieu traditionnel (manque de formation, crainte de l’ubérisation, la culture professionnelle) ; j’ai ensuite dressé un petit horizon des quelques outils qui sont déployés comme la Musique Assistée par Ordinateur qui a quand même sa place dans certaines structures. La 2ème partie était plus orientée Internet et s’est concentrée sur l’étude des modèles économiques, le type d’offres, les limites de ces offres, les publics concernés. Enfin, la 3ème partie,  je l’ai positionnée en tant que directrice autour de la problématique suivante : si je veux utiliser ces outils numériques pour ma structure et que je veux les utiliser pour changer la façon de transmettre ? En effet, l’utilisation du numérique ne change pas forcément le mode de transmission qui peut rester descendant du professeur vers l’élève, alors que fondamentalement ces outils nous permettent de collaborer, de vraiment travailler avec une autre idée pédagogique en particulier sur la notion d’apprentissage mixte.

Opera-digital : Pouvez-vous expliquer ce qu’est ce concept qui vous a inspiré pour votre école de musique connectée?

L’apprentissage mixte (blended learning en anglais), c’est l’idée que pendant le parcours de formation, il y a bien sûr le temps passé en présentiel à l’école avec des enseignants des camarades mais que tout ce qui se passe en dehors de l’école est important. L’enseignant propose alors différents supports qui vont prolonger le cours ou annoncer la suite de ce qui va se passer.  Cela peut être de l’audio, de la vidéo, des documents, des consignes sur lesquels les élèves peuvent travailler ou collaborer. Et cela génère une dynamique de travail qui n’est plus la même, une dynamique qui permet de rendre l’élève un peu plus acteur et l’enseignant n’est plus le seul à détenir le savoir. Ce sont des tendances que l’on observe dans la formation universitaire et de plus en plus dans la formation professionnelle.

Apprentissage mixte au coeur de l'école de musique connectée

Apprentissage mixte au coeur de l’école de musique connectée

En matière d’enseignement musical, le seul exemple de blended learning que j’avais identifié, c’était une université aux Etats-Unis. En France, je n’en ai trouvé aucune expérience. Je ne suis dit que peut-être ces principes étaient plus fréquemment rencontrés dans les pays nordiques, en Suède ou en Finlande par exemple, mais je n’ai pas eu l’occasion de creuser. J’ai qualifié, imaginé alors un modèle d’école de musique connectée qui fonctionnerait sur ce principe d’apprentissage mixte en sortant du modèle d’interprète classique que l’on rencontre dans les écoles de musique en essayant de bâtir un profil différent qui soit un musicien plus large, moins spécialisé sur une pratique instrumentale mais plus sur une démarche de création.

Opera-digital : Pouvez-vous nous partager des exemples de ce que vous avez imaginé pour votre école de musique connectée?

L’idée c’est par exemple de sortir des problématiques de cycles et de travailler plutôt sur des niveaux relatifs (débutant, intermédiaire, avancé, confirmé) ; ou encore d’avoir une équipe pédagogique qui travaille ensemble en collectif, d’utiliser des supports dynamiques (filmer des consignes orales, donner des outils en ligne pour apprendre le solfège), permettant de démultiplier la façon dont on fait de la musique, permettant à l’élève de s’enregistrer et d’emporter avec lui l’enregistrement sonore ou vidéo de ce qu’il a fait pour continuer le travail chez lui. Avec une plateforme et un site, des consignes en ligne, on peut changer la donne et permettre à des familles d’avoir un regard sur ce que font leurs enfants !

Opera-digital : Et vous êtes allée encore plus loin en créant la première école de musique connectée en France !

Tout à fait, j’ai voulu donner vie au modèle imaginé dans mon livre avec les contraintes que nous rencontrons en tant que pédagogue. Cela a abouti à mon projet actuel d’école de musique connectée. Ce projet d’école s’articule en 3 axes.

école de musique connectée : projet né à Saint-Etienne - Solaure - Marie-Aline-BAYON

école de musique connectée : un projet d’enseignement innovant né à Saint-Etienne

D’abord un Axe pédagogique avec le souhait de mettre en place un parcours d’apprentissage de la musique en apprentissage mixte adapté à la réalité de notre structure stéphanoise. Là nous sommes dans une phase d’expérimentation, où nous mettons chaque semaine des vidéos sur le site internet d’expérimentation que l’on fait avec des élèves.

Deux projets ont été mis en place où on utilise un outil en ligne avec lequel on fait du partage du contenu et on essaie de rendre les élèves un petit peu plus acteur de leur pratique. Un premier groupe d’enfants (école primaire) était impliqué dans un projet de créer la musique d’un petit dessin animé de 3 mn. Dans ce groupe d’école primaire, certains enfants étaient en charge du générique de musique et de fin alors que d’autres enfants planchaient sur l’animation sonore des personnages (des petits poussins) alors que d’autres enfants travaillaient sur le fond sonore avec des bruitages. Le 2ème groupe était constitué d’adolescents qui devaient réarranger une chanson très connue dans des styles différents, en tirant profit des fonctionnalités logicielles qui permettent de faire des arrangements. L’idée de ces deux expérimentations est maintenant de tirer profit d’observations et d’enseignements qui permettront de construire un vrai cursus de formation l’année prochaine en sept 2018. Dans cet axe pédagogique, il nous a fallu réfléchir aux outils pour donner vie à l’apprentissage mixte. Beaucoup d’outils sur Internet existent mais ils ne sont pas adaptés à l’apprentissage de la musique. En général ces outils sont dépourvus de fonction d’enregistrement en direct audio ou video, on ne peut pas y partager des fichiers volumineux facilement, on ne peut pas facilement gérer des groupes d’élèves.

Pour l’instant on utilise Padlet, une sorte de mur collaboratif mais il y a des limites. Nous avons donc décidé de recruter un stagiaire et même un second pour développer cet outil concret qui nous manque ! Il s’appellera muziboard, cet outil servira à la fois à l’administration, aux enseignants et aux élèves ! Le tout étant un espace sécurisé ! Muziboard offre ainsi un espace administration pour gérer la base d’élèves, la communication, le planning de salles, la facturation. Ensuite, un espace enseignant pour pouvoir faire de l’apprentissage mixte, partage de contenu video ou audio, gestion des groupes. Enfin, un espace « élèves » avec un espace en ligne personnel où tout ce qui les concerne est dedans ! Nous espérons avoir un prototype testable dans le dernier trimestre 2018 !

Un de notre objectif est aussi de donner plus l’envie aux enfants de pratiquer la Formation Musicale, notamment à la maison de manière ludique grâce  à des nouveaux outils en ligne. Certaines applications sont payantes tels que Méludia, certaines applications gratuites qui permettent de développer l’oreille, le rythme.

Opera digital : On n’est jamais mieux servi que par soi-même ! Et quels sont les deux autres axes de ce projet captivant ?

Le 2ème axe est de créer et explorer de nouvelles portes d’entrée dans la pratique musicale. Pour moi, les tablettes et les smartphones sont devenus de nouveaux instruments de musique, on peut jouer d’eux, on pouvait déjà le faire avec un ordinateur. Et puis, on observe aussi que le profil des enfants qui fréquentent les écoles de musique et toujours un peu le même : enfants de musiciens, ou des enfants souvent issus de la classe moyenne supérieure. Beaucoup d’enfants n’y viennent pas parce l’image de l’école de musique ne leur donne pas envie à eux ou à leurs parents. D’autres ont aussi plus envie de s’inscrire dans des démarches courtes, dans l’utilisation d’outils, de rentrer dans la création assez rapidement sans forcément pratiquer d’un instrument ou connaitre la théorie de la musique. Pourtant avec la MAO, la production de musique en direct n’est pas réservée à un public de connaisseur. Un public d’enfants à partir de l’école primaire peut parfaitement utiliser un ordinateur. D’où la volonté de mettre en place le même type d’ateliers en utilisant des tablettes et des smartphones. Cela permet d’adresser des jeunes qui n’ont absolument aucune connaissance musicale. A l’aide d’applications, de petits studios virtuels, des logiciels de boucle, ils vont s’initier à la création musicale, on est une école plus ouverte. C’est cette porte d’entrée là que l’on veut offrir dans l’école de musique.

On peut accueillir tout type d’élève, des gens plutôt intéressés par la découverte, par la manipulation des sons et qui ne veulent pas forcément étudier le piano pendant 10 ans !  On veut offrir la possibilité de faire découvrir la musique, mais pas par l’accès aux œuvres directement mais plus par une sorte de pratique personnelle de la création. Pour cela il faut des moyens importants, nous avons donc lancer une campagne de crowdfunding sur Hello Asso. Nous cherchons via cette campagne à rassembler les fonds pour notre projet d’école de musique connectée.

Une campagne pour soutenir le projet école musique connectée

Une campagne pour soutenir le projet école musique connectée

 

Opera digital : le 3ème axe de votre projet, quel est-il ?

Je me suis dit que cela sera intéressant et logique que l’école de musique connectée soit un réseau d’écoles de musique et de conservatoire, que ce projet à Solaure soit le point de départ. Mon idée c’est de créer ce réseau, j’ai créé une association en préfiguration, je l’ai appelé Fédération des écoles de musique connectée.

L’idée c’est d’avoir une charte co-construite avec toutes les personnes qui ont envie d’en faire partie pour définir ce que cela peut être une école de musique connectée ou un conservatoire connecté. Après cela pourrait donner lieu à un label qui pourrait être décerné par le Ministère de la culture, que ce soit une nouvelle forme d’identification des établissements en France. Cela peut être aussi un moyen de se rapprocher du secteur de l’innovation, car comme je vous le disais tout à l’heure, il y a un vrai attrait des start-ups, des développeurs d’applications pour la musique, mais on ne discute pas avec eux, il n’y a pas de lien, il n’y a pas de passerelles qui sont créées. Dans le cadre d’un réseau, on pourrait avoir un dialogue et avancer ensemble sur les solutions pédagogiques de demain. Un tel réseau permettrait également de pouvoir partager au niveau national toutes les bonnes pratiques avec toutes les écoles de France et de Navarre, les contenus, les expérimentations, de faire du travail collaboratif à distance ! En s’alliant les uns les autres, on va réussir à avancer sur ces questions de la place du numérique dans l’enseignement artistique et en particulier musical ! il faut avancer parce que sinon on va se faire complétement dépasser par d’autres formes de transmission de la musique !

Opera digital : Marie-Aline merci beaucoup ! J’en profite une nouvelle fois pour rappeler le site de votre école musique connectée  et votre campagne de crowdfunding sur HelloAsso !

Licence Creative Commons « Première école de musique connectée : Marie-Aline BAYON nous expose la génèse et les ambitions de ce projet ! » de Marie-Aline BAYON et Ramzi Saïdani  est sous les termes & conditions de la licence Creative Commons Attribution !3.0 France .

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spectacle Transmedia à l'opéra de dijon : découvre Casse-Noisette

La véritable histoire de Casse-Noisette : Opéra de Dijon, pionnier du transmedia

J’avais déjà évoqué dans un précédent post sur l’opera Transmedia PeterPan que le numérique peut augmenter l’expérience pendant le spectacle. Mais le numérique peut décliner également le transmedia dans des expériences ayant lieu avant et après un spectacle vivant : preuve en est avec le spectacle La Véritable histoire de Casse-Noisette produit par la compagnie Les Clés de l’écoute et donné en décembre dernier par L’Orchestre Dijon Bourgogne à l’Opéra de Dijon !

La véritable histoire de casse-noisette, un spectacle pas comme les autres?

Spectacle imaginé par la musicologue et médiatrice Géraldine ALIBERTI qu’opera-digital avait rencontrée il y a quelques années au sujet de son projet autour de Peer Gynt, la Véritable histoire de Casse-Noisette d’après l’oeuvre littéraire de DUMAS et musicale de Tchaïkovski est un spectacle réunissant un comédien, une danseuse et un orchestre symphonique et la projection de diapositives animées appuyant l’intrigue. La véritable histoire de Casse-Noisette raconte le destin extraordinaire d’un jeune homme appelé Nathaniel métamorphosé en un misérable pantin de bois, semblable à un Casse-Noisette, par un roi des souris assoiffé de vengeance ! Mais plutôt que de longs discours, une courte video du spectacle :

La véritable histoire de casse-noisette, un spectacle transmédia ?

Rien d’original me direz vous ? Mais c’est que vous ne savez pas tout ! En effet la Véritable histoire de Casse-Noisette est en effet un spectacle transmedia ! La définition suivante du transmedia donnée par l’encyclopédie illustrée du marketing definitions-marketing.com est, je trouve, très éclairante :
« Le transmédia est la pratique qui consiste à développer un contenu narratif sur plusieurs médias en différenciant le contenu développé et les capacités d’interaction en fonction des spécificités de chaque média ».  Pour en connaitreplus, n’hésitez pas à lire la définition complète du terme et les termes qui lui sont proches !

En quoi La Véritable histoire de Casse-Noisette est-il un spectacle transmédia ? Et bien parce qu’il est astucieusement jumulé avec une application disponible sur Apple et Android pour tout public de 6 à 106 ans.

Découvre Casse-Noisette

Découvre Casse-Noisette

Cette application comprend :

  • L’histoire interactive de vingt minutes où le joueur est acteur de son écoute et devient le maître d’œuvre sans qui rien n’existe.
  • Des jeux sonores et musicaux (des jeux de mémoires sonores et visuels, des puzzles musicaux, des jeux de découverte des instruments de l’orchestre symphonique)
  • Une sélection des plus beaux titres du ballet sous format dématérialisé interprété par le LSO dirigé par Antal Dorati.
  • Des pages d’éclairages sur l’œuvre musicale et littéraire sous la forme d’anecdotes : la découverte du célesta, la relation entre vie et mécanique …
4 expériences offertes dans La Véritable histoire de Casse-Noisette

4 expériences offertes dans La Véritable histoire de Casse-Noisette

L’application accompagne donc le spectacle vivant et permet aux spectateurs d’accéder à des clés de lecture et d’écoute avant le spectacle qui leur permettront d’entrer au cœur de l’œuvre musicale et littéraire qu’ils vont voir. Les  spectateurs, en particulier le jeune public, peuvent également prolonger la magie et l’univers du spectacle à la maison en se plongeant dans les différents jeux musicaux et anecdotes de l’application La Véritable histoire de Casse-Noisette. A la maison, après le spectacle, ils peuvent également revivre l’histoire du spectacle en musique sous la forme d’une narration innovante interactive parsemée de petites énigmes musicales et ce dans la langue de leur choix (français, allemand, anglais et même japonais :).

Le spectateur est ainsi en mesure de s’emparer de l’œuvre et de lui donner vie hors de la salle, mais aussi d’assister le jour de la représentation à tout un univers numérique sur scène qui prend vie. Les deux éléments fonctionnent en symbiose afin que le numérique façonne une toute nouvelle expérience scénique, et que l’œuvre du spectacle nourrisse un univers numérique que le spectateur peut explorer à loisir avant et après le spectacle.

Une retour sur expérience réussi pour l’Opera de Dijon

A ma connaissance, pour la première fois en France et en Europe, une institution lyrique, l’Opéra de Dijon, a proposé à son public, une expérience transmedia mêlant spectacle vivant et applications en programmant La Veritable histoire de Casse-Noisette et en mettant à disposition l’application compagnon du spectacle loué à son éditeur Sonic Solveig !

L'opéra de Dijon pionnier du spectacle transmedia en France

L’opéra de Dijon pionnier du spectacle transmedia en France

Le concept de ce duo « Spectacle-Application» a séduit l’Opéra de Dijon ! Ce tandem transmedia associant des applications à un spectacle vivant permet également de penser le spectacle comme un puissant vecteur d’action culturelle grâce à tous les dispositifs de médiation innovants pouvant être déployés en amont et en aval du spectacle lui-même.

Une série d’ateliers de médiation culturelle a ainsi été menée avec des tablettes équipées de l’application La Véritable histoire de Casse-Noisette. Les 15 & 16 décembre 2017, des agents d’accueil de l’Opéra de Dijon, munis de tablette, ont présenté l’appli aux publics avant le début de la représentation à laquelle ils allaient assister !

Par ailleurs, cette application a été offerte aux spectateurs du spectacle « La véritable histoire de Casse-Noisette » du 13 au 16 décembre aux publics de l’opéra de Dijon. Selon Sonic Solveig, l’éditeur de l’application La véritable histoire de casse-Noisette, c’est plus de 1800 téléchargements de l’application qui ont été observés pendant ces trois jours sur le google play et l’appstore. Bien entendu tous ces téléchargements ne concernait pas Dijon et ses environs mais une bonne partie de chiffre est attribuable au tandem spectacle-application.

Enfin des extraits de l’application ont également été mis à disposition des publics sur le site de l’opera de Limoges et le sont toujours attirant les spectateurs ou les curieux qui ne disposent pas de tablette ou qui ont raté la période pendant laquelle l’opéra offrait l’application à ses publics.

L'Opéra de Dijon a offert l'application La Veritable Histoire de Casse-Noisette à ses publics

L’Opéra de Dijon a offert l’application La Veritable Histoire de Casse-Noisette à ses publics

On ne peut qu’applaudir cette initiative d’apporter au public le meilleur des deux mondes physiques et numérique ! Cette démarche a également été observée à l’Opéra Orchestre National de Montpellier avec la programmation de Peer Gynt tout récemment en janvier 2018 ! Mais ça c’est peut-être une autre histoire à vous raconter !

Peer Gynt autre exemple d'experience transmedia à l'Opera de Montpellier

Peer Gynt autre exemple d’experience transmedia à l’Opera de Montpellier

Licence Creative Commons « La véritable histoire de Casse-Noisette : Opéra de Dijon pionnier du transmédia » de Ramzi Saïdani est sous les termes & conditions de la licence Creative Commons Attribution !3.0 France .

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Fans.hellostage.com : un nouveau service

Hello Stage : les nouveautés du LinkedIn de la musique classique

Hello Stage : le réseau social de la musique classique

Nous avions rencontré Bernhard KERRES il y a deux années lors du Web Summit. Depuis Hello Stage a soufflé sa troisième bougie et a continué son rapide développement. Le passage à Vienne d’Opera-digital.com lui permis de rencontrer à nouveau Bernhard, son fondateur, pour faire le point sur ce fleuron des start-ups de la musique classique.

Bernhard KERRES, fondateur d'Hello Stage (photo par Andrej Grilc)

Bernhard KERRES, fondateur d’Hello Stage (photo par Andrej Grilc)

Deux ans après, l’interview de Bernhard KERRES, le fondateur d’Hello Stage

Bonjour Bernhard ! Merci d’accueillir ici à Vienne  Opera-digital.com ! Nous nous étions rencontrés il y a quelques années lors du Web Summit à Dublin. Pouvez-vous nous rappeler rapidement  ce qu’est Hello Stage pour les lecteurs qui ne vous connaitrez pas encore ce service ?!

La Start-up Hello Stage est une plateforme en ligne dédiée aux musiciens de la musique classique. Elle permet la mise en relation des musiciens et des ensembles avec les directeurs musicaux et les diffuseurs et des promoteurs. Les artistes y créent des pages web personnalisées détaillant leur répertoire et leur calendriers alors que les agents et directeurs musicaux font de même pour détailler leur besoin en programmation.

A l’époque vous parliez du développement à l’international ? Ou en êtes-vous ?

Oui !Nous avons bien avancé et notre internationalisation : nous avons désormais des bureaux à Istanbul, Berlin, Vienna, San Francisco, New York et Boston. Moi-même j’ai passé un an à San Francisco pendant 2015 et j’y vais régulièrement désormais. Hello Stage  compte désormais près de 30 000 utilisateurs dans plus de 100 pays différents !

Le service a dû évoluer depuis, Quelles sont les nouveautés d’Hello Stage ?

Nous avons étoffé notre offre depuis ces trois ans !  Avec trois nouvelles propositions de services. Hello Stage propose désormais son propre label de musique. Nous l’avons lancé mi-août 2016.

Nous sommes au cœur des préoccupations des artistes et de leur carrière. Un des problèmes récurrents la barrière à l’entrée de la création d’un disque ! Les  jeunes musiciens aujourd’hui de plus en plus ont besoin d’un enregistrement pour se présenter, faire leur marketing personnel. Pourtant  cela devient plus difficile pour eux de créer ces enregistrements parce que même les label de taille moyenne rechignent à travailler avec de  jeunes artistes.
Quant aux autres entreprises qui produisent des CDs et s’occupent de la distribution, elles exigent souvent un ticket d’entrée très élevé. Nous avons pensé que nous devons commencer quelque chose qui est juste envers les musiciens, avec un très bon réseau de distribution, avec des coûts raisonnables, où ils gardent tous les droits et obtiennent la majorité du revenu. C’est pour cela que nous avons créé Le Label de musique Hello Stage !  Le premier artiste du Label Hello Stage est le tromboniste Peter Steiner (NDR, avec un disque proposant des œuvres de Debussy, Bach, Puccini, Piazzola et le concerto de Todd Goodman).

Hello Stage Label a déjà une forte présence en distribution physiques et numérique. Nous avons des accords de distribution avec plus de 150  distributeurs numériques physiques couvrant l’Amérique du Nord et l’Europe entre autres

Passionnant ! Vous avez parlé de 3 nouveautés, quelles sont les deux autres ?

Hello Stage a également lancé une sorte de programme de formation en ligne. Tous les jeudis, nous organisons des interventions sous la forme de vidéo en direct de 30 minutes où sont abordés des sujets qui intéressent directement les jeunes artistes. Nous avons traités des sujets tels que comment négocier un contrat ? Comment auditionner ? Quelles stratégies pour construire et alimenter son réseau ? Comment construire un business plan?…

Session de formation video d'Hello Stage

Session de formation video d’Hello Stage

La plupart des artistes en particulier des musiciens classiques ne reçoivent aucune notion de gestion ou d’économie et encore moins de digital dans leur formation musicale, même dans les pays anglo-saxons. A la sortie de leur conservatoire, ils se retrouvent souvent seuls alors que ces savoir-faire pourraient les aider. Il faut les aider à progresser, nous avons donc eu envie de proposer ces cours en ligne. Tous les jeudis à 18 heures,  ces vidéos en live  réunissent plus de 1000 personnes partout dans le monde.

Liste des sessions de formations passées

Liste des sessions de formations passées

Il nous est apparu que c’était si important pour les artistes que nous sommes en train d’écrire un livre qui sera publié au printemps 2017.

La dernière nouveauté ?

C’est un nouveau module appelé Fans qui permet de rendre des services à des artistes de façon automatisée. Les visiteurs d’Hello Stage peuvent s’enregistrer, définir leurs préférences musicales (les instruments qu’ils aiment, les compositeurs de prédilection, leurs œuvres favorites).

Fans.hellostage.com : un nouveau service

Fans.hellostage.com : un nouveau service

Cela permet à Hello Stage de leur offrir  un flux d’informations musicales qui les intéressent directement. A partir d’un moteur de recherche et de mots clés, il leur est aussi possible de rechercher des artistes. L’utilisateur qui souhaite suivre un artiste peut devenir fan et retrouver ainsi toutes les informations le concernant. Grâce à ces préférences, Hello Stage engendrera alors automatiquement une newsletter mensuelle pour les artistes qui ont une communauté de fans. Cette newsletter est envoyée aux fans d’un artiste donné. Cela leur permet de rester informés sur un artiste même s’ils ne visitent pas directement la page Hello Stage de l’artiste. Tout ce que l’artiste a à faire c’est de mettre à jour sa page qu’il a forcément créée en s’enregistrant à une offre payante ou gratuite, renseigner ses événements, ses dates et lieux de concerts. Ce site est consultable sur tous les écrans, développé en web responsive et pour l’instant disponible en anglais

Exemple de page d'un artiste : celle de Julian Rachlin

Exemple de page d’un artiste : celle de Julian Rachlin

Quels sont vos projets pour l’année à venir ?

Ils sont nombreux mais la localisation des services est un important chantier qui va nous occuper dans les mois à venir. Nous souhaitons le site dans d’autres langues que l’anglais en particulier pour l’Asie !

Merci beaucoup Bernhard pour ces informations sur votre start-up passionnante !

Licence Creative Commons “Hello Stage : les nouveautés du LinkedIn de la musique classique” by Ramzi SAIDANI & Bernhard KERRES est sous les termes & conditions de la licence Creative Commons Attribution 3.0 France

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l'opera en live avec Staatsoperalive

Christopher WIDAUER nous parle d opera en direct staatsoperlive.com , trois ans après son lancement

L’offre de streaming d’opera en direct staatsoperlive.com a trois ans

l’Opera de Vienne (Wiener Staatsper) a lancé il y a trois ans une offre qui en a surpris plus d’un fan d’opéra! Alors que la plupart des grandes maisons d’opéra concentraient leur effort pour proposer des représentations d’opera en direct dans les salles de cinéma, le Wiener Staatsoper proposait lui le nouveau service opera en direct staatsoperlive.com, disponible sur n’importe quel type d’écrans.

StaatsOperLive is available for every kind of screens

StaatsOperLive est disponible pour tout type d’écrans

Opera-digital.com (aujourd’hui le blog officiel de Sonic Solveig) a pu rencontrer le « cerveau » derrière cette offre numérique excitante : Christopher WIDAUER (qui est qui aussi marionnettiste !!) accompagné de son assistant sont revenus sur les grands enseignements et les nouveaux projets de l’offre de streaming StaatsOperLive !

Mr WIDAUER presenting the companion app of the opera live streaming offer of Vienna State Opera

M. WIDAUER presentant l’application compagnon de l’offre d’opéra en direct de l’opera de Vienne
photo: © leadersnet.at; Fotograf: M. Buchwald

Interview de Christopher WIDAUER, l’homme derrière l’offre opera en direct Staatsoperlive.com

Opera-digital.com : Hello Christopher et Hugo ! Merci infiniment. Pour moi, c’est un rêve qui devient réalité de pouvoir mener une interview dans la grande salle de l’opéra de Vienne ! Pouvez-vous rapidement nous rappeler les débuts de l’offre d’opéra en direct StaatsOperlive.com?
Christopher Widauer: Hello Ramzi, Hello opera-digital et Sonic Solveig, Hello aux lecteurs du blog ! Bien sûr ! Nous avons lancé officiellement le service Staatsoperlive.com en octobre 2013Depuis cette date, nous avons appris beaucoup. Nous étions en observation pendant de longs mois. Jusqu’en début 2015, pour nous c’était en fait une période de « test » pendant laquelle nous avons diffusé une douzaine d’opéra en direct. 2015 fut la première vraie saison complète et commercialisée de lives avec 45 œuvres différentes proposées.

Opera-digital.com : Vous avez mentioné la difficulté à trouver le bon business model. Pouvez-vous nous en dire plus?
Christopher Widauer : C’était ardu de trouver en effet le bon business model, mais maintenant nous l’avons ! L’offre d’opera en direct Staatsoperlive a en realité deux business models : un pan B2C et un pan B2B.  Concernant le B2C, nous avons eu du mal à construire un modèle d’affaires où l’attribution des différents flux de revenus satisfaisaient toutes les parties prenantes (solistes, choristes, musiciens, the StaatsOper et ses coproducteurs, notre business unit digital…). Nous avons finalement abouti à une offre mêlant les retransmissiosn en direct et des œuvres disponibles en Video on Demand rassemblées dans la secton videothèque section de notre siteweb. La question des droits était un vrai sujet et il était nécessaire de créer un flux de revenu transparent et équitable entre les parties impliquées. C’est pourquoi en 2015, nous avons décidé d’offrir une offre d’abonnement. C’est d’ailleurs aujourd’hui l’offre que nous promouvons le plus même s’il est toujours possible d’acheter des transmissions en direct ou de la VOD à l’unité.

Staatsoperlive offers a large choice of subscriptions

l’offre d’opera en direct Staatsoperlive propose un large choix de formules

Opera-digital.com : Donc plein vent sur les abonnements ?
Christopher Widauer: Oui. L’abonnement comporte plusieurs avantages : primo, l’abonnement est beaucoup plus facile à utiliser pour les spectateurs. En effet, à chaque fois que l’on achète un titre à l’unité, il faut récupérer un code à usage unique, ce qui est pénible et menant à des confusion. Secondo, bien sûr, c’est aussi beaucoup moins cher lorsque l’on regarde le prix à l’unité. Enfin, si l’abonnement est réalisé via une Apple TV, Amazon fire or encore grâce à une box Internet comme celles d’UPC ou l’operateur télécom autrichien A1 (voir illustration ci-dessous), l’expérience est encore plus simple car l’utilisateur dispose déjà d’un compte utilisateur et d’un moyen de paiement directement utilisables . L’abonnement rime vraiment avec confort d’utilisation.

staatsoperlive-is available-on several cable and telecom-set-up-boxes

Staatsoperlive est disponible sur plusieurs box de cablo-operateurs et d’operateurs telecom

Opera-digital.com: Pouvez-vous nous parler de la concurrence ? J’imagine qu’elle essaie aussi de mettre l’accent sur les abonnements ?
Christopher Widauer: La concurrence n’offre pas vraiment de contenu frais, souvent les offres concurrentes se résument à des rediffusions, à de la VOD. L’avantage comparatif de notre offre opéra en direct Staatsoperlive est d’avoir une cœur d’offre de diffusion en direct autour d’une vraie saison! Soit dit en passant, nous avons élargi notre périmètre et nous offrons également des lives qui ne sont pas des productions de l’opéra de Vienne. Pour nous, il est complétement pertinent d’offrir à nos abonnés. Et cela, même si un opera est déjà diffusé sur un autre canal, comme par exemple sur la chaine nationale espagnole diffuseur des lives de l’Opera Real de Madrid ou  gratuitement sur une plateforme telle que theoperaplatform.eu (comme les Nozze di Figaro ou La Dame de Pique de l’Opera d’Amsterdam), proposer des lives en plus est très intéressant. In 2016, nous avons proposé 60 retransmission en direct. En 2017 le service proposera une saison de 100 operas ou ballets en live si l’on inclut les transmissions en direct des grands festivals de l’été ! Toujours plus de contenus variés et frais !

Staatsoperlive provides a summer programme

Staatsoperlive streaming provides a summer programme

Opera-digital.com : Alors staatsoperlive.com s’ouvre aux autres maisons d’opera !!?
Christopher Widauer : Oui Staatsoperlive.com propose des transmissions de live qui ne sont pas des productions ou coproductions du Wiener Staatsoper. Pendant l’été,  l’Opera de Vienne est fermé, nous avons pourtant à offrir à nos abonnés des contenus exclusifs en direct. Proposer des spectacles en direct d’autres maisons est un levier intéressant. Par ailleurs, nous avons le devoir de fournir des contenus exceptionnels ou originaux à nos abonnés. Tout ce qui peut constituer une bonne expérience parce que le répertoire est rare, la mise en scène de grande qualité ou très orginale est bon à prendre pour nos abonnés. Nous pouvons proposer ainsi des opéras composés par des compositeurs chinois par exemple qui seront donnés à Pekin ou à Shanghaï.

Opera-digital.com : Vous avez mentionné un volet B2B à votre business model, qu’en est-il ?
Christopher Widauer :  Staatsoperlive.com fournit également une solution sur étagère en marque blanche de diffusion d’opera et de ballet en direct à plusieurs maisons d’opéra dans le monde. En guise d’exemple, en Europe, nous collaborons avec l’Opéra de Varsovie, l’opera d’Helsinki, le Staatsoper de Berlinl’Opera de Copenhague. D’ailleurs, pour encourager ce pan B2B, nous allons créer une nouvelle société privé avec l’un de nos partenaires autrichiens! Staatsoperlive offre également aux institutions culturelles des prestations de conseils, des formations et de l’expertise sur les process pour capter et diffuser des représentations en direct ! Stay tuned !

Opera-digital.com : Merci beaucoup pour ces précieuses minutes ! Bis bald !
Christopher Widauer and Hugo : au revoir !

Licence Creative Commons “Trois ans après son lancement, Christopher WIDAUER nous parle de l’offre d’opera en direct staatsoperlive.com” by Ramzi SAIDANI & Christopher WIDAUER est sous les termes & conditions de la licence Creative Commons Attribution 3.0 France

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Page d'accueil du site d'apprentissage musical meludia

Meludia, la start-up d’apprentissage musicale, présentée par son fondateur Bastien Sannac

Bonjour Bastien ! Bonjour Meludia !

Merci d’accorder une interview à Opera-digital.com ! Vous êtes l’un des fondateurs et la figure de proue de la start-up Meludia qui ambitionne de révolutionner la manière dont on apprend la musique et le solfège. Je me souviens vous avoir rencontré sur un stand de la conférence Leweb en 2013, j’avais été enthousiasmé par l’application ! Depuis, on peut dire que vous avez décollé avec notamment le concours Lepine que vous avez remporté en 2014 !

Logo de la start-up Meludia

Logo de la start-up Meludia

Bonjour et merci pour l’invitation sur opera-Digital.com ! En effet, les bonnes nouvelles s’enchainent pour nous. Meludia attire de plus en plus de monde. Nous sommes aujourd’hui une équipe de 22 personnes, nous avons des dizaines de milliers d’utilisateurs dans 140 pays et nous avons déjà séduit plusieurs dizaines de conservatoires et écoles de musique en Europe et aux USA.

Avant de parler de votre entreprise Meludia, est-ce que vous pouvez vous présenter à nos fidèles lecteurs ?

Bien sûr. Je m’appelle Bastien Sannac et je joue de la musique depuis l’âge de 3 ans. J’ai rencontré Vincent Chaintrier en 2010 [ ndlr Vincent Chaintrier est compositeur et est le pédagogue à l’origine de la méthode de Meludia]. Je travaillais alors dans un cabinet de conseil à Paris, et je faisais des concerts dans des bars et des salles de concert le weekend. J’avais rencontré Vincent pour améliorer mes compositions. Très rapidement, je me suis rendu compte que sa méthode était extraordinaire. Nous nous sommes associés pour la rendre accessible à tous.

Bastien Sannac le fondateur de la start-up Meludia

Bastien Sannac le fondateur de la start-up Meludia

Rentrons dans le vif du sujet ! Pouvez-vous nous en dire plus sur ce qu’est Meludia et en quoi cette start-up est une petite révolution dans le monde du solfège ! Quel est le business model de l’entreprise ?

Nous avons créé un outil qui permet aux musiciens débutants d’entrer plus facilement dans la musique et aux musiciens confirmés de développer leur sensibilité et leur créativité. Pour cela, nous développons les capacités du cerveau musical, c’est à dire notre faculté à tous d’analyser les sons et de percevoir la musique. C’est ce qu’on l’appelle généralement « l’oreille », et c’est la compétence centrale pour tout musicien. Quant au Business Model, il est très simple : c’est un abonnement à 39 €. Un an de Meludia coûte moins qu’un cours de musique !

Page d'accueil du site d'apprentissage musical meludia

Page d’accueil du site d’apprentissage musical meludia

Comment vous est venue l’idée de créer cette entreprise ? Vous aviez déjà l’âme d’un entrepreneur ?

Même si je viens d’une famille d’entrepreneur, je ne m’étais jamais fixé cet objectif de créer une entreprise. Mais quand j’ai rencontré Vincent et que nous avons eu cette idée d’adapter sa méthode « offline » en un outil « online », j’ai senti que je n’avais plus le choix. Je sentais que ça allait être une aventure tellement excitante. Je savais que beaucoup de gens avaient besoin de ce que nous nous apprêtions à créer, et ce partout dans le monde. Quand la vie nous place devant des opportunités pareilles, on aurait tort de dire non. Et puis, c’est un peu le rêve de travailler dans la musique et dans les jeux vidéo…

Meludia : des interfaces graphiques novatrices

Meludia : des interfaces graphiques novatrices

L’année dernière vous avez levé une somme importante auprès d’investisseurs ? Quels sont vos projets pour cette année 2015 ? Par quoi passe le développement de Meludia ?

Nous allons ouvrir un concept store début mars dans un lieu extraordinaire dédié à la culture: le Centquatre à Paris. Nous souhaitons aussi officialiser deux partenariats majeurs avec deux capitales culturelles au niveau mondial. Meludia sera présent dans leurs écoles généralistes, dans les écoles de musique et dans les médiathèques. Enfin, nous souhaitons lancer un projet très ambitieux avec la meilleure école de musique au niveau mondial. L’idée est de créer l’équivalent du TOEFL pour la musique, à savoir un test standardisé d’aptitude à percevoir la musique.

Pour les digital natives ou les nouvelles générations (la fameuse génération Z) le rapport au digital est presque naturel, on comprend qu’ils puissent être séduits par le concept d’apprentissage de la musique que vous proposez ! J’imagine que votre application et votre service rencontrent un gros succès chez les plus jeunes ? Quelle est la moyenne d’âge de vos utilisateurs ?

Nos utilisateurs sont répartis sur tous les âges, ce qui est assez impressionnant. Meludia est utilisé par des très jeunes à partir de 7 ans, il y a des adolescents, il y a des adultes, et il y a même des personnes âgées ! Le digital est entré dans nos vies, pour le meilleur et parfois pour le pire. Notre objectif, c’est qu’il permette surtout à un plus grand nombre d’accéder à la musique à moindre coût !

Meludia est une méthode s'adressant à tous les âges

Meludia est une méthode s’adressant à tous les âges

On dit aussi que le digital dépasse les frontières ? Avez-vous des projets à l’international ?

English section for our international fellowsEvidemment, la musique aussi dépasse les frontières. Le projet Meludia est un projet que nous souhaitons à terme mondial, parce qu’il adresse un problème mondial. Celui de l’oreille musicale, qui est globalement oubliée ou sous-estimée dans les cours de musique. Nous essayons de faire les choses progressivement dans les autres pays, en travaillant en premier lieu avec les institutions d’apprentissage de la musique.

Bastien Sannac, merci pour cette interview. Nous allons suivre avec intérêt la suite de votre formidable aventure ! Je profite aussi de pour rappeler à nos lecteurs :
Votre compte twitter : @meludiaFR
Votre page facebook : https://www.facebook.com/meludia
L’adresse de votre site web : www.meludia.com

Licence Creative Commons “Meludia, la start-up d’apprentissage musicale, présentée par son fondateur Bastien SANNAC” de Ramzi SAIDANI et Bastien SANNAC est sous les conditions de la licence Creative Commons Attribution 3.0 France

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