En revenant de la soirée d’inauguration du festival du numérique Futur en Seine qui a eu lieu à la Gaîté Lyrique (ancien temple de l’opérette d’Offenbach), l’idée me vint de regarder à nouveau si les opéras d’Ile-de-France dominaient toujours en terme de réseaux sociaux.
Dans un précédent article, j’avais déjà constaté que la prégnance de la région Ile-de-France (IDF) était forte en matière culturelle et en particulier d’Opera.
Avant de passer aux chiffres, un petit rappel s’impose : La région d’Ile-de-France compte quant à elle, six opéras :
– dans le Paris intra-Muros : l’Opera de Paris, l’Opera Comique, le Theâtre du Châtelet, le Theâtre des champs Elysées sont les principaux opéras.
– la banlieue quant à elle abrite l’Opera Royal de Versailles et Opera de Massy !
Force est de constater que 8 mois après ce premier article, la situation n’a guère changé. les operas en ile-de-france dominent!
La part de l’Ile-de-France est passé de 62,7 % du total (au 25 octobre 2015) à désormais 64 % du total de fans facebook d’opera en France (hors festival d’opera) !
Comme l’illustre l’infographie suivante, au sein de ces opéras, sans surprise la Grande Boutique, comme la surnommait Giuseppe Verdi (l’Opéra National de Paris) surpasse tout le monde avec une fanbase facebook flirtant maintenant avec les 142000 personnes. Le vrai changement concerne la deuxième place. C’est désormais le Theâtre des Champs-Elysées qui est numéro deux (si l’on met de côté Versailles, dont le compte facebook comprend l’opéra Royal mais aussi les spectacles notamment les sons et lumières). Le Théâtre du Châtelet est troisième alors que l’Opéra Comique dont la communauté se développe à un rythme soutenu fait désormais mieux que l’Opéra de Massy ! Heureusement, en Province, l’Opéra de Lyon et le Capitole de Toulouse viennent rompre l’hégémonie parisienne ! Ca sera l’objet d’un prochain post 🙂
“Les operas en Ile-de-France dominent toujours les fanbases Facebook” de Ramzi SAIDANI est sous les conditions de la licence Creative Commons Attribution 3.0 France
Quinze, quindici, fifteen, c’est le chiffre de ce mois de mai 2016 ! 15 : c’est le nombre de maisons d’opéra fondatrices de The Opera Platform. A quelques jours de la dixième édition des Journées européennes de l’opéra, il est bon en effet de se rappeler que The Opera Platform va souffler sa première bougie. Il y a un an, 15 maisons d’opéra européenne décidaient d’unir leur force créatrice et numérique pour proposer une vraie saison européenne d’opéra en ligne, une saison dématérialisée. Grâce à the Opera Platform, il est possible chaque mois de découvrir une nouvelle production de l’un de ces quinze opéras partenaires, le plus souvent en profitant d’une large sélection de matériel additionnel (bonus, articles sur les compositeurs, des interviews, coulisses, etc…). Qui plus est, chaque opéra retransmis est sous-titrés en 6 langues – Europe oblige:) – : Français, Anglais, Allemand, Italien, Espagnol et Polonais. Chaque œuvre retransmis reste disponible gratuitement en streaming VOD pendant 6 mois. Parmi, ces quinze, le monde germanique est bien représenté dans l’alliance avec 3 institutions (Wiener Staatsoper , le Komische Oper de Berlin, le Staastheater de Stuttgart). Côté Europe du Sud, on peut compter sur Teatro Regio di Torino et le Teatro Real Madrid. Chez la Perfide Albion, trois institutions sont présentes : le Royal Opera House, plus connu sous la dénomination de Covent Garden, et le Welsh National Opera. Parmi les institutions des nouveaux pays membres, les fameux pays de l’Est, The Opera Platform compte deux institutions : l’Opera National de Lettonie à Riga et l’Opera National de Varsovie. En plus the Opera Platform compte comme institutions lyriques partenaires, l’Opera Royal de la Monnaie à Bruxelles, l’Opera National des Pays-Bas basé à Amsterdam, l’Opera National de Norvège à Oslo et deux institutions françaises : l’Opéra national de Lyon et le mondialement connu Festival d’Aix-en-Provence. Opera Europa (l’organisation professionnelle pour les compagnies et festivals d’opera en Europe) et la chaîne culturelle franco-allemande Arte sont également partenaires du projet The Opera Platform.
On ne sera pas étonné de voir parmi ces quinze institutions, le Wiener StaatsOper, le Royal Opera House. Ces temples lyriques ont chacun investi le net de l’opera et cherche à compléter ce qui se passe par une experience en ligne pour les amateurs qui ne peuvent pas être présent physiquement. Le ROH est par exemple allé très loin en proposant un acte de la Walkyrie Voir par exemple Rappelons que le célèbre Opera de Vienne entre autre pour ses places debout propose une offre extrêmement complète de livestream de sa saison lyrique. son offre Staatsoperlive permet à n’importe quel amateur d’opéra de suivre près de 50 représentation en live, directement depuis son salon, sans même devoir se déplacer dans les salles de cinéma.
Le Royal Opera House a lui préféré élargir principalement son audience via des transmissions de représentation en live dans les salles de cinéma. Mais le Royal Opera House est toutefois extremement innovant aussi sur le numérique. Il est possible notamment de bénéficier de streaming avec une expérience immersive impressionnante. Le projet Opera Machine du Royal Opera House permettait par exemple une expérience de streaming inédite : il était possible de regarder le troisième acte du troisième opus de la Tétralogie (La Walkyrie) de Wagner en personnalisant à l’extrême le visionnage car plus de 17 points de vue captés par 17 cameras différentes étaient disponibles et actionnables par le spectateur !
Parmi les 15, seules deux institutions françaises sont donc présentes. L’Opera de Lyon et le bienconnu festival d’Aix en Provence. On devine que l’Opera de Paris, sûrement soucieux de jouer cavalier seul avec notamment sa troisième scène, ne cherche pas à mettre en avant le streaming mais la diffusion dans les réseaux de cinéma. On notera toutefois que certaines scènes françaises ne permettent pas de diffuser des operas en entiers mais sont impliqués dans the Opera platform en mettant à disposition des bonus. C’est par exemple le cas de l’Opera de Lille, de la Salle Favart alias Opéra Comique ou encore de l’Opéra National du Rhin qui mettent à disposition des teasers ou des extraits de représentations. C’est déjà çà !
“The Opera platform, un an après ?” de Ramzi SAIDANI est sous les conditions de la licence Creative Commons Attribution 3.0 France
On sait que la prégnance de la région Ile-de-France (IDF) est forte en matière culturelle.S’agissant d’opera, la province se défend avec plus ou moins de bonheur fort de 25 theâtres d’opéra parsemant l’Hexagone en dehors de la région parisienne.
La région d’Ile-de-France compte quant à elle, six maisons ou theâtre opéras :
– dans Paris intra-Muros : l’Opera de Paris, l’Opera Comique, le Theâtre du Châtelet, le Theâtre des champs Elysées .
– la banlieue quant à elle abrite l’Opera Royal de Versailles et le bien plus populaire Opera de Massy.
Une version en anglais de ce site est disponible sur www.opera-digital.com en cliquant ici :
Suivant l’évolution des communautés facebook des operas en France depuis plus de 3 ans, j’ai cherché à mesurer la part des operas en ile de France dans le total des fans facebook de maisons d’opera en France au travers de cette petite infographie.
Si les communautés facebook des operas de Province continuent de croître (article à venir sur ce sujet :), la domination de l’IDF s’accroit en matière d’importance des communautés facebook. En deux ans, la part de l’Ile-de-France est passé de 55 % du total (en sept 2013) à plus de 62,7 % du total (au 25 octobre 2015). Les six operas en Ile-de-France comptent pour 2/3 ENVIRON du total de fans facebook d’opera en France ! Au sein de ces opéras, sans surprise l’Opéra de Paris domine le classement avec une communauté qui dépasse désormais 115000 fans facebook ! Deuxième, le Théâtre du Châtelet est talonné par le Théâtre des Champs-Elysées. L’Opera Royal de Versailles progresse vite alors que l’Opera de Massy fait toujours mieux que l’Opéra Comique !
“les operas en Ile-de-France dominent les facebook d’operas en France” de Ramzi SAIDANI est sous les conditions de la licence Creative Commons Attribution 3.0 France
Selon les derniers chiffres du site Bachstrack, les 10 operas les plus joués en 2014 dans le monde ont été la Bohème, la Traviata, Carmen, Tosca, Madama Butterfly, Die Zauberflöte (La Flûte Enchantée), Don Giovanni, Il Barbiere di Sigilia (le Barbier de Séville), Le Nozze di Figaro (les Noces de Figaro) et Rigoletto ! (English version here)
L’ italien écrase la compétition avec 8 opéras parmi les plus joués dans le monde. Seul Carmen en langue française et la Flûte enchantée, en allemand, parviennent à atténuer l’écrasante domination de la langue de Pétrarque !
Côté compositeurs, Puccini et Mozart sont à la fête et dominent le classement avec 3 opéras chacun. Giuseppe Verdi suit avec deux opéras, devant Rossini et Bizet !
L’Espagne a la côte s’agissant du lieu des intrigues : Carmen, Don Giovanni, le Barbier et les Noces de Figaro se déroulent dans les villes ibériques!
La sémillante ville de Séville est d’ailleurs au premier balcon ! On comprend mieux les nombreuses promenades basées sur les intrigues d’operas proposées par l’office de tourisme de la Belle Andalouse !
Les Français se consoleront que Carmen ait perdu sa place de numéro 1 en remarquant que Paris est également le cadre de deux des opéras les plus joués (Traviata et Bohème) !
Les livrets de ces 10 operas sont très très souvent également issus des œuvres de grands écrivains français (Beaumarchais, Victor Hugo, Prosper Mérimée, Alexandre Dumas Fils, Henri Murger, Victorien Sardou et Pierre Loti, Molière)!
Ouf! Notre honneur opératique est sauf !
“Les 10 operas les plus joués en 2014! ” de Ramzi SAIDANI est sous les conditions de la licence Creative Commons Attribution 3.0 France
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17 est le chiffre de la semaine ! 17 pour les 17 cameras d’opera Machine de l’Opera de Londres….je dois reconnaître que je suis très agréablement surpris par la manière dont le monde de l’opéra rattrape son retard dans le numérique. D’abord, l’opera en tant que spectacle continue à sortir de ses murs via la politique de programmation de maisons d’opéra. Le Metropolitan opera a ouvert le voie, suivi par d’autres maisons internationales (Opera de Paris, Royal Opera House, Bolshoï) ou plus hexagonale (L’Opera de Bordeaux). Ensuite, les programmes Video on demand programmes se sont renforcées via le Royal Opera House, le Metropolitan Opera ou encore le Wiener Staatsoper. Par ailleurs, l’Opera de Vienne (Wiener Staatsoper) a continué à explorer les formes du direct en proposant ses lives directement depuis les foyers des amateurs d’opera, sans devoir se déplacer dans les salles de cinéma. La prestigieuse institution lyrique permet à n’importe qui disposant d’une connexion internet de regarder les nombreuses performances en direct via son offre staatsoperlive. Plus de 45 spectacles performances seront proposées pour la saison 2014-2015 . En plus du grand choix de lives offert, le service permet aux amateurs d’opéra de personnaliser leur experience en leur donnant la possibilité de choisir l’angle de vue (zoom sur les chanteurs ou scène complète) ou de suivre les surtitres dans l’une des langues de leur choix. On pourra aussi suivre la partition en direct d’ici quelques temps!
Mais la dernière initiative digitale de taille d’une maison d’opera et non la moindre est toute récente! Depuis une dizaine de jours, le Royal opera house propose une experience video interactive et personnalisé : The Opera Machine. Ce nouveau projet du Royal Opera house permet aux amateurs de regarder l’Acte III de la Walkyrie de Wagner tout en personnalisant à l’extreme leur visionnage en permettant de choisir sa vue au sein de 17 cameras différentes ! Ce projet pousse la logique de personnalisation à un niveau que je n’ai jamais rencontré à l’opéra ou ailleurs ! A partir d’un plan de la salle interactif, on clique sur la camera dont on souhaite voir l’image.
On peut par exemple voir la scène en entier ou des vues zoomées ou encore latérales comme ci-dessous.
L’utilisateur peut également choisir d’écouter la musique ou bien ajouté toutes l’ambiance qui se passe derrnière la scène, les commentaires de la chef de plateau, les liaisons radios de celle-ci avec les techniciens à l’oeuvre pendant la représentation. Il est même possible de voir le conducteur de l’opéra (le document où est indiqué tout ce qu’il faut faire au niveau lumière, changement de matériel, etc…en fonction du moment où l’on es sur la partititon). Bref, toutes ces choses qu’on ne montre en général pas pendant une réprésentation, il est possible de les voir en même temps que l’on écoute la Walkyrie.
Un autre chose sympathique offerte : la possibilité de voir les chanteurs avant leur entrée sur scène ou de voir le chef orchestre dirigé de face depuis la fosse !!
Opera stage crew, technicians such as costumers, accessorists, lighting designers, or stage managers are normally not visible to the viewers. But there are dedicated cameras filming all these workers without whom an opera performance could not be held !
Imaginez que vous pouvez décider vous même ce que vous voulez voir !! 80 minutes d’opera de Wagner, en étant capable de choisir vos angles de vue. Génial!
Pour çà rendez-vous de toute urgence sur le website d’opera machine http://www.roh.org.uk/opera-machine e pour profiter de la diffusion de cette Walkyrie qui compte notammant Bryn Terfel en Wotan ! Habitant en France, j’arbitre de plus en plus entre les lives offerts au cinéma et via le service du Wiener Staatsoper et l’expérience médiocre que j’ai à l’opera de Paris : soumis à une contrainte budgétaire forte, je ne peux souvent me payer que des places à 35 €. Pour çà, j’ai juste le droit d’entendre (on se demande d’ailleurs si la plupart des représentations ne sont pas légèrement amplifiées…) et de voir de petits playmobiles gesticuler sur scène. Impossible pour 35 € de voir l’expression des chanteurs et leur jeu d’acteur même avec une paire de jumelles. Las, maintenant je préfère m’offrir un live numérique de l’Opera de Vienne pour 11 ou 14 euros for a digital stream from Wiener Staatsoper : au moins je n’ai pas l’impression d’être pauvre comme lorsque je dois me contenter de places où j’ai le droit d’entendre mais pas de voir correctement à l’Opera Bastille ou Garnier. Avec le type d’expérience fournit par le Royal Opera House, je vais encore davantage snober certaines salles d’opera parisienne où le rapport experience/prix est par trop mauvais… ! L’opéra a surement un futur grâce aussi au digital ! “17 caméras pour La Walkyrie du Royal Opera House : opera machine ! !” par Ramzi SAIDANI es soumis aux termes et conditions de la licence Creative Commons Attribution 3.0 France