L'Opera de Cologne dominant la Place Offenbach

Opera de Cologne : Offenbach tous les 3 ans et le fonctionnalisme allemand…

C’est moi qui avais baptisé mes amis de la Ruhr, Sarah et Faissel avec Les Contes d’Hoffmann !

Il y a quelques années, encore parisiens, Faïssel et Sarah avaient eu droit à l’opéra Bastille à une super production des Contes dans la mise en scène de Robert Carsen. Depuis qu’ils ont élu domicile à Meckenheim dans la campagne de Cologne, ni Faïssel ni Sarah, pourtant clarinettiste, n’avait remis un lobe d’oreille dans un opéra. Et il a fallu que je vinsse à Köln leur rendre visite pour décider Sarah à se frotter une nouvelle fois à Offenbach et écouter un autre opéra et non des moindres puisqu’il s’agissait du très solennel Tannhäuser.

Richard Wagner !? Quel lien entre Tannhäuser à Cologne et le plus allemand des compositeurs français, me direz-vous ? Et bien… le Buehnen Köln, l’opéra de Cologne, trône tout bonnement sur la place Offenbach, car l’auteur du « French Cancan » nacquit dans cette métropole allemande !

Outre le ruban offenbachien que le hasard nous a noué à Sarah et à moi, ce que je retiendrai également du kölner Oper, c’est son côté très fonctionnel !

Cologne, tout comme la ville de Dresde, fut pratiquement rayée de la carte à la suite des bombardements alliés. Contrairement à sa cousine de l’Est, la cité rhénane n’eut pas la chance de voir reconstruire son Opéra à l’identique. C’est un bâtiment de béton extrêmement moderne qui trône désormais sur la place Offenbach, non loin des deux oreilles pointues et musicales de l’impressionnante cathédrale.

L'Opera de Cologne dominant la Place Offenbach
L’Opera de Cologne dominant la Place Offenbach

Moderne et extrêmement fonctionnel. Tout d’abord, l’observateur distrait remarquera qu’une galerie aérienne conduit directement les spectateurs, du parking de l’Opera, l’Oper Parking, aux étages du temple lyrique. Ensuite, à l’intérieur de cube de béton, de grands espaces sont consacrés aux fumeurs : nul besoin pour les accrocs de la cigarette de se coltiner les nombreuses marches d’escaliers menant à des balcons surpeuplés ou à la place Offenbach pour s’en griller une pendant les entractes. Enfin, nos cousins d’outre-Rhin dans leur anticipation à toute épreuve ont pensé aux effets collatéraux que les frissons lyriques provoquent aux mélomanes que nous sommes : ils ont eu la bonne idée d’installer des toilettes, de petites tailles mais nombreuses à proximité du parterre et des loges et non pas enfouis et refoulés adossés à de lointains vestiaires !

Ah l’efficacité germanique !!