Monthly Archive mai 2014

L'univers féerique des Clés de l'Ecoute

Les Clés de l’Ecoute : une start-up du monde classique pas comme les autres !

Les Clés de l’Ecoute est une jeune pousse française composée de professionnels de la musique : musiciens, musicologues, compositeurs et journalistes composent ce collectif. L’équipe d’Opera- digital a pu rencontrer sa fondatrice Géraldine Aliberti dans le grand foyer de la Gaîté Lyrique où la structure est en résidence au sein de la pépinière d’entreprises culturelles Creatis.

Opera-digital.com : Bonjour Géraldine Aliberti ! Merci de nous recevoir dans ce lieu mythique de l’opérette parisienne ! Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ainsi que les Clés de l’Ecoute ?

Géraldine Aliberti fondatrice de la jeune pousse Les Clés de l'Ecoute

Géraldine Aliberti fondatrice des Clés de l’Ecoute

Bonjour ! Je suis  musicologue de formation et compositrice. Diplômée d’un Master en musicologie à Paris IV-Sorbonne et du conservatoire de la ville de Paris en piano, musique de chambre et écriture,  j’ai travaillé chez la chaine de musique classique Mezzo avant d’intégrer en 2006 la Cité de la Musique comme assistante conseillère musicologique. Je suis aussi compositrice associée à la collection Écoutez-Lire de  Gallimard-Musique. Enfin, j’ai comme, vous l’avez mentionné, fondé le collectif les clés de l’Ecoute dont je suis responsable artistique : j’en conçois et présente les projets artistiques !

Opera-digital.com : Parlez-nous justement des clés de l’écoute, quel est ce collectif ?

Logo de la Start-up "Les Clés de l'Ecoute"

Logo de la Start-up « Les Clés de l’Ecoute »

Les clés de l’écoute  regroupent des musiciens, musicologues dont beaucoup sortent comme moi de la Sorbonne et des conservatoires, des compositeurs et des journalistes (tel qu’Antoine Pecqueur de Mezzo).  L’ambition première des clés de l’écoute est de renouveler l’expérience de la musique classique par l’interactivité entre les musiciens et les spectateurs.

L'univers féerique des Clés de l'Ecoute

L’univers féerique des Clés de l’Ecoute

Opera-digital.com : c’est une formidable ambition. Comment y parvenez-vous ? Quels sont les types d’activités que vous engagez ?
Nous développons plusieurs métiers. Premièrement nous proposons des concerts éducatifs avec orchestre. Nous avons commencé avec l’Orchestre de Chambre de Paris puis nous nous sommes étendus à plusieurs orchestres partenaires. Notre volonté est de sortir du schéma assez rigide des concerts éducatifs existants en proposant davantage d’interactivité notamment à l’encontre des jeunes publics.  C’est ce que nous appelons les « Laboratoires musicaux » ! Chaque année nous les proposons notamment au cours d’une saison musicale à l’Auditorium du Louvre. Nous voulons vraiment éclater le format du concert éducatif, le rendre davantage multidisciplinaire avec des artistes (comédien, acteurs, dessinateurs, photographe). Nous faisons par exemple monter les gens sur scènes.  Cela créé toujours un effet de surprise et nous avons désormais un public qui vient pour participer !

Nous développons aussi chaque année un grand projet annuel de médiation dans des collèges de la région Ile-de-France. Notre crédo est de faire des élèves des contributeurs directs et  les créateurs du projet : ce sont eux qui  créent, proposent, inventent  les lignes artistiques d’un projet ou interprètent la musique.

Enfants créateurs :
Video youtube n°1
video youtube n°2

Enfants interprètes :
video youtube n°3

Cette année les élèves d’un collège parisien vont réaliser une bande dessinée sonore et interactive qui racontera l’histoire de la musique du XVIIIeme au XXeme. Cette frise prendra la forme d’un outil multimédia interactif et pourra être consulté sur des écrans de PC ou des tablettes. Elle sera prochainement en ligne sur http://www.raconte-moi-la-musique.org

En 2011, ce fut un livre disque dont la musique fut composée dans un collège de Saint Denis. Les élèves ont écrit les textes qui accompagnaient les musiques impliquant la chanteuse Rosemary Standley du groupe Moriarty !
Ces projets annuels sont possibles grâce au soutien de mécènes tels que la Fondation de France et la  Fondation HSBC ; je tiens à nouveau à les remercier de leur soutien.

Opera-digital.com : Et sur le digital ? Vous développez une stratégie particulière ?
Oui bien sûr ! Les technologies multimédia et numériques nous semblent fondamentales et un formidable outil interactif. Ils représentent aujourd’hui le dernier volet de notre activité. Dans le prolongement de nos programmes musicaux, nous cherchons à renforcer notre approche interactive et pluridisciplinaire de la transmission musicale. C’est pourquoi nous créons une maison d’édition numérique Sonic Solveig. Nous voulons créer des applications musicales et interactives pour tablettes tactiles. Notre premier projet qui est pratiquement finalisé est une application autour de l’œuvre la plus connue du compositeur norvégien Edgard Grieg,  « Peer Gynt ».

L'application Peer Gynt éditée par Sonic Solveig

L’application Peer Gynt éditée par Sonic Solveig

Opera-Digital : Peer Gynt ! Pouvez-vous nous en dire plus sur cette application ?!
Cette application Peer Gynt  illustre avec onirisme la pièce de théâtre éponyme d’Henrik Ibsen. Nous faisons entrer l’utilisateur au cœur de l’œuvre littéraire et  de la partition orchestrale d’Edvard Grieg. Grâce à une série de jeux musicaux, nous rendons l’utilisateur orchestrateur d’un passage de l’œuvre, percussionniste de l’orchestre, chanteur, il peut s’enregistrer et recevoir ses propres inventions sur sa boite mail.  L’appli restitue l’essence du patrimoine folklorique et culturel norvégien avec le livre disque, les pages de contexte littéraire, historique et mythologique qui entourent le monde de cet anti-héros qu’est Peer Gynt. Elle permet d’écouter des extraits de l’œuvre d’Ibsen, grâce à un disque de treize titres inclus.

La musique est celle enregistrée par notre ensemble de musiciens et une partie de l’ensemble Carpe Diem qui collabore à beaucoup de nos projets.

Un des jeux de l'application Peer Gynt

Un des jeux de l’application Peer Gynt

Opera-Digital : Géraldine Aliberti merci beaucoup ! Nous attendons avec hâte la sortie officielle de l’application et la frise numérique !

En attendant, je recommande nos lecteurs à parcourir vos sites web        http://www.lesclesdelecoute.org
http://www.sonicsolveig.com
http://www.raconte-moi-la-musique.org

et à profiter de votre présence sur les réseaux sociaux. Je les rappelle :

Facebook :
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Twitter :

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Paris avec son ONP occupe la plus grosse part des représentations de ballet en France

Paris Province : poids de Paris dans les entrées au ballet

Comme je l’avais fait pour l’opéra, je me suis amusé à regarder les entrées aux spectacles de danse disponibles dans le rapport Chiffres clés 2013 statistiques de la Culture du Ministère de la Culture et de la Communication. Je me suis laissé tenter par une comparaison « Paris Province«  à partir des données publiques disponibles dans ce rapport 2013. Après quelques petits redressement pour pouvoir comparer des années civiles et des saisons à cheval sur deux années civiles, je me suis lancé sur la piste de bal et j’ai cherché à déterminer le calcul du poids de l’Opera de Paris dans le total des entrées à des spectacles de danse en France. Malheureusement les chiffres les plus récents disponibles dans ce rapport datent de 2011, mais vu l’évolution des années précédentes, il y a peu de chance que 2012 et 2013 soient différents !

Paris Province : une rencontre extrêmement inégal ?

Si l’on compare les entrées réalisés dans les 25 institutions lyriques composant la Réunion des Opéras de France, on découvre que La Capitale a une part léonine. En 2011, l’Opera de Paris représente environ 62 % des entrées à un spectacle de ballet donné dans les opéras de l’Hexagone !

Paris avec son ONP occupe la plus grosse part des représentations de ballet en France

Paris avec son ONP occupe la plus grosse part des représentations de ballet en France

Je précise que ces chiffres ne concernent que les opéras membres de la ROF qui proposent des ballets. Ils ne prennent pas en compte les théâtres privés tels que le Théâtre des Champs-Elysées ou d’autre théâtre nationaux tels que le Théâtre National de Chaillot où sont aussi donnés enormément de spectacle de danses mais qui n’est pas un opéra. Si ces théâtres étaient comptabilisés, il y a fort à craindre que le déséquilibre soit encore plus prononcé 🙁 !

En conclusion, pour la danse, il vaut mieux habiter Paris !

An english version will be soon 🙂

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