J’avais déjà évoqué dans un précédent post sur l’opera Transmedia PeterPan que le numérique peut augmenter l’expérience pendant le spectacle. Mais le numérique peut décliner également le transmedia dans des expériences ayant lieu avant et après un spectacle vivant : preuve en est avec le spectacle La Véritable histoire de Casse-Noisette produit par la compagnie Les Clés de l’écoute et donné en décembre dernier par L’Orchestre Dijon Bourgogne à l’Opéra de Dijon !
Spectacle imaginé par la musicologue et médiatrice Géraldine ALIBERTI qu’opera-digital avait rencontrée il y a quelques années au sujet de son projet autour de Peer Gynt, la Véritable histoire de Casse-Noisette d’après l’oeuvre littéraire de DUMAS et musicale de Tchaïkovski est un spectacle réunissant un comédien, une danseuse et un orchestre symphonique et la projection de diapositives animées appuyant l’intrigue. La véritable histoire de Casse-Noisette raconte le destin extraordinaire d’un jeune homme appelé Nathaniel métamorphosé en un misérable pantin de bois, semblable à un Casse-Noisette, par un roi des souris assoiffé de vengeance ! Mais plutôt que de longs discours, une courte video du spectacle :
Rien d’original me direz vous ? Mais c’est que vous ne savez pas tout ! En effet la Véritable histoire de Casse-Noisette est en effet un spectacle transmedia ! La définition suivante du transmedia donnée par l’encyclopédie illustrée du marketing definitions-marketing.com est, je trouve, très éclairante :
« Le transmédia est la pratique qui consiste à développer un contenu narratif sur plusieurs médias en différenciant le contenu développé et les capacités d’interaction en fonction des spécificités de chaque média ». Pour en connaitreplus, n’hésitez pas à lire la définition complète du terme et les termes qui lui sont proches !
En quoi La Véritable histoire de Casse-Noisette est-il un spectacle transmédia ? Et bien parce qu’il est astucieusement jumulé avec une application disponible sur Apple et Android pour tout public de 6 à 106 ans.
Cette application comprend :
L’application accompagne donc le spectacle vivant et permet aux spectateurs d’accéder à des clés de lecture et d’écoute avant le spectacle qui leur permettront d’entrer au cœur de l’œuvre musicale et littéraire qu’ils vont voir. Les spectateurs, en particulier le jeune public, peuvent également prolonger la magie et l’univers du spectacle à la maison en se plongeant dans les différents jeux musicaux et anecdotes de l’application La Véritable histoire de Casse-Noisette. A la maison, après le spectacle, ils peuvent également revivre l’histoire du spectacle en musique sous la forme d’une narration innovante interactive parsemée de petites énigmes musicales et ce dans la langue de leur choix (français, allemand, anglais et même japonais :).
Le spectateur est ainsi en mesure de s’emparer de l’œuvre et de lui donner vie hors de la salle, mais aussi d’assister le jour de la représentation à tout un univers numérique sur scène qui prend vie. Les deux éléments fonctionnent en symbiose afin que le numérique façonne une toute nouvelle expérience scénique, et que l’œuvre du spectacle nourrisse un univers numérique que le spectateur peut explorer à loisir avant et après le spectacle.
A ma connaissance, pour la première fois en France et en Europe, une institution lyrique, l’Opéra de Dijon, a proposé à son public, une expérience transmedia mêlant spectacle vivant et applications en programmant La Veritable histoire de Casse-Noisette et en mettant à disposition l’application compagnon du spectacle loué à son éditeur Sonic Solveig !
Le concept de ce duo « Spectacle-Application» a séduit l’Opéra de Dijon ! Ce tandem transmedia associant des applications à un spectacle vivant permet également de penser le spectacle comme un puissant vecteur d’action culturelle grâce à tous les dispositifs de médiation innovants pouvant être déployés en amont et en aval du spectacle lui-même.
Une série d’ateliers de médiation culturelle a ainsi été menée avec des tablettes équipées de l’application La Véritable histoire de Casse-Noisette. Les 15 & 16 décembre 2017, des agents d’accueil de l’Opéra de Dijon, munis de tablette, ont présenté l’appli aux publics avant le début de la représentation à laquelle ils allaient assister !
Par ailleurs, cette application a été offerte aux spectateurs du spectacle « La véritable histoire de Casse-Noisette » du 13 au 16 décembre aux publics de l’opéra de Dijon. Selon Sonic Solveig, l’éditeur de l’application La véritable histoire de casse-Noisette, c’est plus de 1800 téléchargements de l’application qui ont été observés pendant ces trois jours sur le google play et l’appstore. Bien entendu tous ces téléchargements ne concernait pas Dijon et ses environs mais une bonne partie de chiffre est attribuable au tandem spectacle-application.
Enfin des extraits de l’application ont également été mis à disposition des publics sur le site de l’opera de Limoges et le sont toujours attirant les spectateurs ou les curieux qui ne disposent pas de tablette ou qui ont raté la période pendant laquelle l’opéra offrait l’application à ses publics.
On ne peut qu’applaudir cette initiative d’apporter au public le meilleur des deux mondes physiques et numérique ! Cette démarche a également été observée à l’Opéra Orchestre National de Montpellier avec la programmation de Peer Gynt tout récemment en janvier 2018 ! Mais ça c’est peut-être une autre histoire à vous raconter !
« La véritable histoire de Casse-Noisette : Opéra de Dijon pionnier du transmédia » de Ramzi Saïdani est sous les termes & conditions de la licence Creative Commons Attribution !3.0 France .
Sur opera-digital.com, on aime bien parlé de toutes les musiques et pas seulement les musiques dites savantes! Ca tombe bien car il y a quelques semaines, j’ai pu tester Fretx dans un bar lillois. Fretx est une solution qui permet de rendre une guitare intelligente, de faire de sa guitare, une guitare connectée. Une bonne partie de l’équipe était à Lille pour faire une démonstration à tous les curieux dont j’étais 🙂 ! Federico Rodriguez, Valeria Roco, Ramiro Cachafeiro Danza et la community manager de l’équipe. Tous espanophones, venant d’Argentine ou d’Espagne ! Hola !
Niveau musique et numérique, ca bouge aussi à Lille, metropole connue pour son écosystème innovant avec entre autre, Euratechnologies et la Plaine Images à Tourcoing. C’est justement à Tourcoing, qu’est né le projet FretX! Ca fait plaisir !
Très ingénieux ce dispositif ! Fretx comprend une sorte de petit boitier d’alimentation (où sont logées des piles boutons) qui se place derrière le manche, entre les clefs, de n’importe quel type de guitare (guitare classique, folk ou électrique).
Ce petit boitier est relié à une planche de ruban adhésif tapissés de petites diodes electroluminescentes. Cette bande autocollante est à positionner entre le manche de la guitare et ses cordes. Le kit Fretx comprend des piles boutons rechargeables, soit dit en passant, très bonne idée ! Quatre frettes sont ainsi augmentées par le dispositif et s’illuminent pour guider vos doigts!
Le tout dialogue avec une application compagnon (pour smartphone et tablette android ou iOS) depuis un smartphone via la technologie bluetooth. L’application commande alors les leds en fonction de ce qui doit être joué : les leds deviennent bleues (on doit poser les doigts) ou rouge (il faut les laisser les cordes à vides) ! Extremement simple mais drôlement efficace pour apprendre les accords et des morceaux!
Le dispositif vise surtout aux débutants ou aux faux débutants qui ont besoin de réactiver un peu leur souvenirs et leur mémoire corporelle. Par ailleurs, en parlant avec Federico, il m’a révélé que d’autres instruments à cordes comme le ukulele, très en vogue ces dernières années, pourraient bénéficier de la technologie Fretx!
En quelques semaines, la jeune pousse musicale a rempli ses objectifs de crowdfunding sur la plateforme indiegogo. Plus du double de la somme demandée a été récoltée! Bravo les artistes :)! Ces 105 000 dollars vont permettre d’opérer l’industrialisation du dispositif. A l’heure où j’écris ce billet, Federico est en Asie pour superviser les operations et s’occuper de la communication. Fretx a en effet de grosses ambitions en Asie où la demande pour la musique occidentale sous toutes ces formes (musique classique, jazz ou variétés) est très forte!
Bonne continuation! On espère avoir l’équipe lors du prochain meet-up classique et numérique prévu au CentQuatre le 26 janvier 2017! En attendant, n’hésitez pas à les suivre entre autres sur Facebook
“Fretx la solution pour la guitare connectée : 105 000 dollars sur Indiegogo” by Ramzi SAIDANI est sous les termes & conditions de la licence Creative Commons Attribution 3.0 France
Bonjour Bastien ! Bonjour Meludia !
Merci d’accorder une interview à Opera-digital.com ! Vous êtes l’un des fondateurs et la figure de proue de la start-up Meludia qui ambitionne de révolutionner la manière dont on apprend la musique et le solfège. Je me souviens vous avoir rencontré sur un stand de la conférence Leweb en 2013, j’avais été enthousiasmé par l’application ! Depuis, on peut dire que vous avez décollé avec notamment le concours Lepine que vous avez remporté en 2014 !
Bonjour et merci pour l’invitation sur opera-Digital.com ! En effet, les bonnes nouvelles s’enchainent pour nous. Meludia attire de plus en plus de monde. Nous sommes aujourd’hui une équipe de 22 personnes, nous avons des dizaines de milliers d’utilisateurs dans 140 pays et nous avons déjà séduit plusieurs dizaines de conservatoires et écoles de musique en Europe et aux USA.
Avant de parler de votre entreprise Meludia, est-ce que vous pouvez vous présenter à nos fidèles lecteurs ?
Bien sûr. Je m’appelle Bastien Sannac et je joue de la musique depuis l’âge de 3 ans. J’ai rencontré Vincent Chaintrier en 2010 [ ndlr Vincent Chaintrier est compositeur et est le pédagogue à l’origine de la méthode de Meludia]. Je travaillais alors dans un cabinet de conseil à Paris, et je faisais des concerts dans des bars et des salles de concert le weekend. J’avais rencontré Vincent pour améliorer mes compositions. Très rapidement, je me suis rendu compte que sa méthode était extraordinaire. Nous nous sommes associés pour la rendre accessible à tous.
Rentrons dans le vif du sujet ! Pouvez-vous nous en dire plus sur ce qu’est Meludia et en quoi cette start-up est une petite révolution dans le monde du solfège ! Quel est le business model de l’entreprise ?
Nous avons créé un outil qui permet aux musiciens débutants d’entrer plus facilement dans la musique et aux musiciens confirmés de développer leur sensibilité et leur créativité. Pour cela, nous développons les capacités du cerveau musical, c’est à dire notre faculté à tous d’analyser les sons et de percevoir la musique. C’est ce qu’on l’appelle généralement « l’oreille », et c’est la compétence centrale pour tout musicien. Quant au Business Model, il est très simple : c’est un abonnement à 39 €. Un an de Meludia coûte moins qu’un cours de musique !
Comment vous est venue l’idée de créer cette entreprise ? Vous aviez déjà l’âme d’un entrepreneur ?
Même si je viens d’une famille d’entrepreneur, je ne m’étais jamais fixé cet objectif de créer une entreprise. Mais quand j’ai rencontré Vincent et que nous avons eu cette idée d’adapter sa méthode « offline » en un outil « online », j’ai senti que je n’avais plus le choix. Je sentais que ça allait être une aventure tellement excitante. Je savais que beaucoup de gens avaient besoin de ce que nous nous apprêtions à créer, et ce partout dans le monde. Quand la vie nous place devant des opportunités pareilles, on aurait tort de dire non. Et puis, c’est un peu le rêve de travailler dans la musique et dans les jeux vidéo…
L’année dernière vous avez levé une somme importante auprès d’investisseurs ? Quels sont vos projets pour cette année 2015 ? Par quoi passe le développement de Meludia ?
Nous allons ouvrir un concept store début mars dans un lieu extraordinaire dédié à la culture: le Centquatre à Paris. Nous souhaitons aussi officialiser deux partenariats majeurs avec deux capitales culturelles au niveau mondial. Meludia sera présent dans leurs écoles généralistes, dans les écoles de musique et dans les médiathèques. Enfin, nous souhaitons lancer un projet très ambitieux avec la meilleure école de musique au niveau mondial. L’idée est de créer l’équivalent du TOEFL pour la musique, à savoir un test standardisé d’aptitude à percevoir la musique.
Pour les digital natives ou les nouvelles générations (la fameuse génération Z) le rapport au digital est presque naturel, on comprend qu’ils puissent être séduits par le concept d’apprentissage de la musique que vous proposez ! J’imagine que votre application et votre service rencontrent un gros succès chez les plus jeunes ? Quelle est la moyenne d’âge de vos utilisateurs ?
Nos utilisateurs sont répartis sur tous les âges, ce qui est assez impressionnant. Meludia est utilisé par des très jeunes à partir de 7 ans, il y a des adolescents, il y a des adultes, et il y a même des personnes âgées ! Le digital est entré dans nos vies, pour le meilleur et parfois pour le pire. Notre objectif, c’est qu’il permette surtout à un plus grand nombre d’accéder à la musique à moindre coût !
On dit aussi que le digital dépasse les frontières ? Avez-vous des projets à l’international ?
Evidemment, la musique aussi dépasse les frontières. Le projet Meludia est un projet que nous souhaitons à terme mondial, parce qu’il adresse un problème mondial. Celui de l’oreille musicale, qui est globalement oubliée ou sous-estimée dans les cours de musique. Nous essayons de faire les choses progressivement dans les autres pays, en travaillant en premier lieu avec les institutions d’apprentissage de la musique.
Bastien Sannac, merci pour cette interview. Nous allons suivre avec intérêt la suite de votre formidable aventure ! Je profite aussi de pour rappeler à nos lecteurs :
Votre compte twitter : @meludiaFR
Votre page facebook : https://www.facebook.com/meludia
L’adresse de votre site web : www.meludia.com
“Meludia, la start-up d’apprentissage musicale, présentée par son fondateur Bastien SANNAC” de Ramzi SAIDANI et Bastien SANNAC est sous les conditions de la licence Creative Commons Attribution 3.0 France
Quelle surprise m’attendait lorsque je vérifiai la distribution de l’Agrippina d’Haendel en version de concert du 14 mai. Sur la page d’accueil du site de la salle Pleyel en bas à droite, une invitation comme on aimerait en voir plus souvent ! La grande salle symphonique de Paris vient en effet lancer son application mobile, disponible pour Android et iOS.
Avant de décortiquer l’appli, il est peut-être bon de consacrer quelques mots à la salle Pleyel. Sise non loin de la place des ternes et de ses fleuristes et de l’Elysée et de ses roses, Pleyel est une salle de concerts symphoniques. Inaugurée en 1927, elle fut dernièrement rénovée en 2006 après 4 ans de travaux et acquise par la Cité de la musique en juin 2009.Elle présente la particularité d’avoir une arrière-scène, chose assez rare en France. Elle accueille chaque année près de 200 concerts et les formations les plus prestigieuses au monde. Sa programmation fait également place au jazz et à la variété (je me souviens d’un mémorable concert Brasil de Maria Bethânia).
L’application Android à tous le moins (pour l’iPhone, je n’ai pas encore eu l’occasion de tester) comprend :
– le très riche programme de la saison à venir (2013-14) et du reste de la saison actuelle (plus de 200 spectacles par an rappelons-le !)
-une rubrique ‘genre’ qui fait échos au catalogue papier et à son code couleur et qui permet d’offrir une vue thématique de la programmation de la maison.
-Un bandeau d’actu de dernière minute qui permet d’alerter l’utilisateur sur certains évènements,
-des informations pratiques et historiques que la mythique salle de concert parisienne dans l’onglet ‘Pleyel’ (histoire et offre de services de la salle et de ses partenaires) et dans l’onglet ‘pratique’ (contact, comment venir ?)
-une rubrique multimédia comprenant des vidéos et des très belles photos de la Salle.
Les fiches spectacles sont très bien faites et permettent achat, partage et ajout en favori.
L’application permet d’acheter ses billets sur son mobile dans un format tactile adapté à l’écran réduit d’un smartphone. Il n’est cependant pas (encore ?) possible de souscrire à une des nombreuses formules d’abonnement (plus de 20 formules différentes en plus de l’abonnement parcours libre) qui font la spécificité de la maison. Seuls les spectacles de la saison 2012-2013. Pour les concerts de la saison 2013-2014, il faudra vraisemblablement attendre la date de l’ouverture de la billetterie physique prévue le samedi 1er juin 2013 à 11h pour la vente des place hors abonnement.
La boutique n’existe pas en tant que rubrique. Le ticketing est contextuel à la fiche spectacle présentée. Si l’on dispose d’un compte client Pleyel, on peut facilement se loguer et bénéficier d’eventuelles réductions offertes.L’accès à ce compte est également simple. Comme sur le web, on peut récupérer son mot de passe si oublié, on a accès à son historique et l’on peut changer ses coordonnées ou son mot de passe. Expérience pour le moins cross-canal ! bravo ! Un seul hic, certains parcours clients n’ont visiblement pas été correctement testés…en cliquant sur « continuer ses achats » après avoir annulé supprimer un billet dans son panier, on se retrouve dans son smartphone dans la boutique au format web. On perd alors le bénéfice du très bon format mobile 🙁 !
Astucieusement le SMS et le mail sont proposés comme outils de partage. Plus généralistes, ils peuvent être plus facilement utilisés par la part senior du public de la salle. Des messages prédéfinis facilitent grandement le partage via ces moyens traditionnels.
Les boutons Twitter et Facebook viennent compléter et satisfaire les fervents utilisateurs de media plus modernes que sont les réseaux sociaux. En revanche, on note l’absence de partage via Google +.
Dommage que les fonctions de partage n’embarquent pas google + et que les abonnements ne soient pas (encor) proposés sur l’appli mobile comme sur le site web. On notera aussi qu’il n’y a pas de rubrique de news chaudes sur les artistes des spectacles. On regrettera l’absence de push notifications (date d’ouverture de la billetterie, annonce de modification de distribution ou de promotion) et le petit bug dans la boutique mobile. Mais ne gâchons pas notre plaisir de mélomane féru de digital : en somme une très belle appli, classique (ca tombe bien 🙂 dans sa forme mais efficace ! Complète avec agenda, un classement thématique des spectacles, une rubrique multimédia et des infos pratiques et historiques sur la salle Pleyel ! La billetterie est pensée mobile et est bien intégrée dans l’application !
Pleyel dans sa poche : la nouvelle appli mobile de la Salle Pleyel…de Ramzi SAIDANI est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution 3.0 France.
Partant du constat qu’en 2012, 12 % du trafic sur le site des arènes de Vérone (www.arena.it) provenait de mobile ou de tablettes contre 7,5 % en 2011 et seulement 2 % en 2010, les organisateurs du célébrissime festival d’opéra ont lancé en 2012 l’application des Arènes de Vérone pour iPhone et Android, téléchargeables gratuitement depuis les stores des OS concernés.
De façon classique, on retrouve dans l’application Android :
-tout le calendrier de la saison qui s’étale sur 4 mois (juin à septembre, heureux les ultramontains et leur insolents été ensoleillés),
-un focus sur chacune des productions de la saison (fiche détaillée avec un lien pour réservation, un paragraphe et une video trailer de la saison 2013 sur Youtube) qui vout donne envie de prendre le premier avion pour la ville de Romeo et Juliette !!!
-un plan de ‘salle’, complet des fameux ‘poltronissime gold’ autour de 200 euros aux ‘gradinate’ de à à 10 fois moins chers.
-des renseignements pratiques (cartes, coordonnées mail, téléphones et web) avec naturalmente le bouton Mi piace qui lui ne change pas de langue (vous me direz le pouce est aussi reconnaissable desormais que le logo de Mac Donalds…)
-des news (pas très fraiches et c’est dommage, les derrières datent de déc 2012)
A la différence des autres applications lancées par d’autres maisons d’opéras, italienne ou européenne, on peut directement acheter en ligne les tickets pour les représentations qui nous intéressent. D’ailleurs, cette fonctionnalité de m-commerce est dans doute issu du savoir faire d’Unicredit, la banque Italienne. Si la rubrique achat n’est pas nativement développée dans l’appli (c’est une webview du site web www.geticket.it qui s’affiche), elle n’en demeure pas moins tout à fait utilisable sur un smartphone.
Cette appli est disponible dans les 3 langues qui semblent correspondre à la provenance des spectateurs (italiens et allemand et bien sur l’anglais pour tous les autres). Epurée, d’un beau fond bleu (comme la couleur du ciel lorsque tombe la nuit et commence les représentations), ergonomique, il n’est pas étonnant qu’elle soit très bien notée sur Android à tous le moins.
De mon côté, je regretterai juste qu’il n’y ait pas de menu en Français, de mode paysage (surtout pour la webview de commande des places) et surtout qu’on ne soit pas aller jusqu’au bout de la logique dans la rubrique news. En effet, c’est dommage qu’il n’y ait pas plus de news autour du festival, un fils d’actu twitter ou des remontées facebook. C’est d’autant plus surprenant que l’institution dispose d’une bonne présence sur les réseaux sociaux. Un peu plus d’infos auraient permis d’accroitre le récurrence d’usage et de prolonger la durée d’utilisation en dehors des mois de représentation.
Pourtant, pas de quoi s’inquiéter pour le Festival du centenaire (1913-2013), plus d’un passionné devrait pianoter sur son smartphone dans cette merveilleuse ville du Veneto. On devrait dépasser les 5000 téléchargements cumulés cet été sur Android et sur iOS.