Monthly Archive mai 2017

La Chronique d'Aliette de Laleu

Aliette de Laleu : c’est grâce à Twitter que j’ai eu un poste chez France Musique !

La rencontre d’Aliette de Laleu lors du meet-up #Musiknum

Dans le cadre du meet-up #MusikNum (musique et Numérique) que j’anime aux CentQuatre, j’ai eu la chance de rencontrer Aliette de Laleu, journaliste et chroniqueuse classique sur FranceMusique ! Sur opera-digital.com,  Aliette de Laleu a accepté de revenir sur son parcours de serial twitteuse et d’influenceuse et d’évoquer la place qu’occupe le numérique et des réseaux sociaux quand on est une journaliste de la genération Z !

Aliette de Laleu, une journaliste de la Z génération

Aliette de Laleu, une journaliste de la Z génération

Bonjour Aliette…Merci de te prêter au jeu de l’interview sur opera-digital.com ! Peux-tu nous présenter rapidement ton parcours ?

Bonjour! J’ai fait une licence de communication à Lille pendant laquelle j’ai fait un stage chez Voici, le magazine People ! C’est chez Voici que j’ai découvert le journalisme sur le web (production d’articles, de news people…). J’ai découvert Twitter aussi à ce moment-là car mon boss à l’époque était vraiment un accro à  l’oiseau bleu. Du coup j’ai commencé assez tôt Twitter par rapport à d’autres, j’y ai pris goût.  Après la licence, en 2013, je suis rentrée en école de journalisme à l’Institut Pratique de Journalisme (IPJ) à Paris qui est affilié à l’Université Paris-Dauphine. C’est lorsque j’étais en école de journalisme que ma route a rencontré celle de France Musique. Comme quoi on peut passer de Voici à France Musique sans problème 🙂 !

Aliette de Laleu, comment est né ce coup de foudre pour le classique ? Es-tu toi-même musicienne ?

J’ai été flûtiste une dizaine d’années, j’écoutais un peu de classique mais c’est pendant mes études de journalisme que j’ai commencé à vraiment me passionner pour ce style de musique ! Et c’est là que je me suis dit que je voulais devenir journaliste en musique classique.

Raconte-nous comment tu es rentrée chez France Musique ?

 Aliette-de-Laleu-institut-pratique-du-journalism

Aliette de Laleu a étudié à l’IPJ

J’avais pendant mes cours à l’école de journalisme de Paris un blog un peu obscur. A l’époque on nous disait « faites des blogs, cela permet de créer de nouveaux formats et de s’entraîner à l’écriture ! ». Donc j’ai fait un blog comme tout le monde, mais sur la musique classique. C’était très personnel, un peu n’importe quoi, je savais que potentiellement seulement une dizaine de personnes pouvait le lire par semaine ; ce n’était pas un gros enjeu pour moi. Je l’avais mis sur mon profil twitter où je n’avais pas beaucoup d’abonnés. Et le fait est, qu’un journaliste de France musique est tombé dessus. Il a trouvé mes articles pas mal et il m’a contactée. En école, on se spécialise tous en deuxième année, en radio, télévision, presse écrite et numérique. Il n’y avait pas de « spécialité web ». Donc moi je me suis dit tant pis, moi je vais en faire mon cheval de bataille et me spécialiser en web. Ce qui fait que je suis rentrée en alternance chez France Musique. Tout ça pour dire que finalement c’est grâce  à Twitter que j’ai aujourd’hui un poste chez France Musique 🙂

J’avais pendant mes cours à l’école de journalisme de Paris un blog un peu obscur. A l’époque on nous disait « faites des blogs, cela permet de créer de nouveaux formats et de s’entraîner à l’écriture ! ». Donc j’ai fait un blog comme tout le monde, mais sur la musique classique. C’était très personnel, un peu n’importe quoi, je savais que potentiellement seulement une dizaine de personnes pouvait le lire par semaine ; ce n’était pas un gros enjeu pour moi. Je l’avais mis sur mon profil twitter où je n’avais pas beaucoup d’abonnés. Et le fait est, qu’un journaliste de France musique est tombé dessus. Il a trouvé mes articles pas mal et il m’a contactée. En école, on se spécialise tous en deuxième année, en radio, télévision, presse écrite et numérique etc…il n’y avait pas de spécialité web.

Le web et la musique classique, ça ne fait pas forcément un bon duo ?

Sur le web il y avait énormément de choses à faire parce qu’on arrive sur le secteur de la musique classique, du web du journalisme, et ces 3 milieux qui fonctionnent de manière très différente. En effet, oui la musique classique c’est encore un milieu encore un peu poussiéreux qui met du temps à s’adapter. On voit que les orchestres en termes de communication se distingue mais ça met énormément de temps. Ce ne sont pas des précurseurs. Par ailleurs, le journalisme évolue mais il y a une grosse crise des médias on le sait tous ; il met aussi beaucoup de temps à bouger. Radio France est une vieille maison qui logiquement met aussi du temps à changer. Donc c’est un vrai enjeu parce qu’il y a encore énormément à faire en matière de musique classique. C’est un public absolument génial à toucher, France Musique aujourd’hui son but c’est d’attirer plein de monde, de se rendre accessible !

Donc ton travail, c’est surtout de toucher des non spécialistes ?

France Musique cherche à  viser des publics qui ne connaisse pas trop, qui se méfie de la musique classique, qui se disent « c’est pas pour moi ». Le web, c’est génial ! Une radio ou un magazine super spécialisé, personne ne va tomber dessus par hasard à la différence du web ou des réseaux sociaux. Un internaute peut très bien filer sur son fil facebook et voir qu’il y a France Musique qui parle de petites articles originaux sur des compositeurs.  Le dernier que j’ai fait, c’est Macron est-il le plus mélomane des présidents de la Vème République, on essaie de rebondir sur l’actualité, de décrire ce qu’est la musique classique, d’en parler avec accessibilité. C’est un enjeu absolument génial 🙂

Tu as fait surtout du web mais maintenant, tu passes aussi à l’antenne ?

Oui je fais sur le web aujourd’hui à 80 % de mon activité. Les 20 % restant c’est une chronique qu’on m’a proposée l’été dernier. J’étais surtout sur le web, je faisais de temps en temps un petit peu de reportage. C’est un exercice particulier le reportage, c’est d’aller prendre des sons de personne, on reste très  à l’écart. Et là on m’a dit Aliette est-ce que tu  veux faire une chronique ? Oui bien sûr, je ne vais pas refuser une chronique surtout que France Musique m’a dit qu’elle serait filmée, diffusée sur la radio et sur les réseaux sociaux ! Là j’ai fait Ah ? Déjà c’est différent parce qu’on touche d’autres personnes.  La chronique passe à l’antenne tous à la matinale, tous les lundis, à 8h55 et est relayée sur le site web et les réseaux sociaux de France Musique. Depuis septembre 2016, ca a été une expérience assez folle !

Que traites-tu dans cette chronique ?

La Chronique d'Aliette de Laleu

La Chronique d’Aliette de Laleu

Comme c’est diffusé sur les réseaux sociaux, je me suis dit,  je vais me lâcher, autant en profiter et là je me suis dit je vais faire  un truc sur toutes les questions cons de la musique classique. Et en dressant la liste de toutes les « questions cons » justement, je me suis rendu compte  que toutes ces questions cons ou débiles, ça renvoyait à beaucoup de clichés. C’est comme ça que la chronique est née, je me suis dit qu’il fallait faire la chasse aux clichés. Tous les lundis prendre un cliché sur la musique classique et de le déconstruire ! Parfois ces clichés sont assez vrais mais j’essaie quand même de les déconstruire en 3 minutes. D’être exposée, c’est déjà une sacrée expérience, j’ai eu des retours très positifs mais j’ai eu évidemment aussi des détracteurs qui ne l’ont pas supporté. Il faut savoir que quand on touche à la musique classique, on touche à la sensibilité de personnes qui sont de vrais passionnés, qui ne vivent que pour ça, connaissent absolument tout sur tout, ils en savent parfois mieux que les gens qui travaillent sur France Musique :). Donc de parler de cette musique très simplement comme si je faisais une chronique sur le cinéma ou sur la pop, avec humour et amusement, du coup j’ai eu des commentaires très négatifs mais à côté de ça, j’ai eu énormément de messages d’encouragement.  Ça fait quasiment un an que la rubrique est en route, j’ai réussi à toucher des gens qui vraiment m’ont dit : «  je suis amateur, j’aime la musique classique mais j’y connais pas grand-chose mais la chronique ça me parle. C’est bon maintenant je me mets à écouter du classique ». Ça a été compliqué mais aujourd’hui je suis contente de cette expérience-là !

Quels sont tes autres projets ?

J’ai un peu épuisé les sujets de ma chronique actuelle, je planche donc sur une nouvelle chronique pour la rentrée en septembre 2017! D’ailleurs je n’hésite pas à recueillir les bonnes idées de mes auditeurs et de ma communauté Twitter, à faire du crowdsourcing pour mettre sur ce pied des nouveaux contenus !

Merci Aliette !

Je rappelle à nos lecteurs ton twitter qu’il faut suivre absolument : https://twitter.com/alaleu

Le compte Twitte d'Aliette de Laleu

Le compte Twitter d’Aliette de Laleu

Licence Creative Commons “Aliette de Laleu : c’est grâce  à Twitter que j’ai eu un poste chez France Musique !” by Aliette de Laleu & Ramzi SAIDANI est sous les termes & conditions de la licence Creative Commons Attribution !3.0 France . Propos recueillis lors du Meet-up MusikNum du 11 mai 2017 où Aliette de Laleu est intervenue.

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Musique et productivité

60 pulsations minutes : la musique et productivité au travail !

Musique et productivité au travail : ce que disent les études

Une série d’expériences et d’études très sérieuses se sont penchées sur la relation musique et travail, en particulier sur l’impact positif de l’écoute de musique  lors de la réalisation du travail répétitif et l’efficacité dans l’exécution d’une telle tâche. Ces études comme celle notamment celle de l’université de Birmingham intitulée (Music – an aid to productivity.Ergonomics Information Analysis Centre, Department of Engineering Production, University of Birmingham) montrent que la musique est efficace pour accroître l’efficacité même en concurrence avec les conditions défavorables produites par le bruit d’une machine.

Plus récemment, PRS et PPL For Music, deux organismes anglo-saxons de gestion des droits d’auteur, ont fait tester dans une étude concentration, rapidité et enthousiasme en soumettant des participants à divers exercices (orthographe et mathématiques). Le résultat est éloquent : 88 % des personnes étudiées ont obtenu de résultats meilleurs quand ils écoutaient de la musique.

La musique accroît la productivité

La musique accroît la productivité

Musique et productivité : mais comment on faisait avant  ?

Vingt ou trente ans auparavant, emporter sa musique préférée sur son lieu de travail tenait de la gageure. Comment on faisait avant sans de la musique enregistrée dématérialisée (mp3 et les services en streaming). Fermez les yeux, imaginez-vous arriver au bureau avec vos vinyles vos cassettes, vos pochettes, vos boîtiers CD sous le regard interpellé de vos collègues préférés. Sachant que bien entendu, il n’y avait pas de lecteurs de cassettes ou de CD à chaque bureau, à part peut-être dans le bureau du grand chef. Comment faisaient nos parents et grands parents..ben visiblement, ils ne faisaient pas vraiment !

Open space : avant !

Open space : avant !

Maintenant, les services de streaming ou de téléchargement légaux (Qobuz, Spotify ou autres), s’ils ont des choses à se faire reprocher quelquefois (partage de la valeur notamment, respect des données personnelles), ont au moins l’intérêt d’avoir permis de rendre la musique ubiquitaire et de l’avoir notamment ramené la musique au bureau! Offrir aux gens qui travaillent dans les open-spaces d’avoir un outil qui leur permet de s’isoler (le casque audio), c’est quand même plus sympa que de les contraindre à utiliser des boules Quiès 🙂 pas glamour du tout !

60 pulsations par seconde pour réduire le stress

Larghetto

Larghetto

Une autre étude menée par des chercheurs de BMS College of Engineering à Bangalore, en Malaisie est très intéressante. Elle montre une réduction très significative du sentiment de stress et un sentiment accru de relaxation physique lorsque quelqu’un écoute de la musique qui se joue autour de 60 pulsations par minute. En terme de musique classique, 60 pulsations secondes ca sonne « larghetto », qui se traduit par pas très rapide ou plutôt lentement.

Voici quelques recommandations de larghetto classique pour booster votre concentration : ) au travail

-le concerto pour violon en ré majeur, opus 61 de Beethoven

-le concerto grosso opus 6 n° 12 – Aria Larghetto d’Haendel

-La Sonata en do minore n°29 de Cimarosa

-Frédéric Chopin – Piano Concerto No. 2. II

 

 

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