l’Opera de Vienne (Wiener Staatsper) a lancé il y a trois ans une offre qui en a surpris plus d’un fan d’opéra! Alors que la plupart des grandes maisons d’opéra concentraient leur effort pour proposer des représentations d’opera en direct dans les salles de cinéma, le Wiener Staatsoper proposait lui le nouveau service opera en direct staatsoperlive.com, disponible sur n’importe quel type d’écrans.
Opera-digital.com (aujourd’hui le blog officiel de Sonic Solveig) a pu rencontrer le « cerveau » derrière cette offre numérique excitante : Christopher WIDAUER (qui est qui aussi marionnettiste !!) accompagné de son assistant sont revenus sur les grands enseignements et les nouveaux projets de l’offre de streaming StaatsOperLive !
Opera-digital.com : Hello Christopher et Hugo ! Merci infiniment. Pour moi, c’est un rêve qui devient réalité de pouvoir mener une interview dans la grande salle de l’opéra de Vienne ! Pouvez-vous rapidement nous rappeler les débuts de l’offre d’opéra en direct StaatsOperlive.com?
Christopher Widauer: Hello Ramzi, Hello opera-digital et Sonic Solveig, Hello aux lecteurs du blog ! Bien sûr ! Nous avons lancé officiellement le service Staatsoperlive.com en octobre 2013. Depuis cette date, nous avons appris beaucoup. Nous étions en observation pendant de longs mois. Jusqu’en début 2015, pour nous c’était en fait une période de « test » pendant laquelle nous avons diffusé une douzaine d’opéra en direct. 2015 fut la première vraie saison complète et commercialisée de lives avec 45 œuvres différentes proposées.
Opera-digital.com : Vous avez mentioné la difficulté à trouver le bon business model. Pouvez-vous nous en dire plus?
Christopher Widauer : C’était ardu de trouver en effet le bon business model, mais maintenant nous l’avons ! L’offre d’opera en direct Staatsoperlive a en realité deux business models : un pan B2C et un pan B2B. Concernant le B2C, nous avons eu du mal à construire un modèle d’affaires où l’attribution des différents flux de revenus satisfaisaient toutes les parties prenantes (solistes, choristes, musiciens, the StaatsOper et ses coproducteurs, notre business unit digital…). Nous avons finalement abouti à une offre mêlant les retransmissiosn en direct et des œuvres disponibles en Video on Demand rassemblées dans la secton videothèque section de notre siteweb. La question des droits était un vrai sujet et il était nécessaire de créer un flux de revenu transparent et équitable entre les parties impliquées. C’est pourquoi en 2015, nous avons décidé d’offrir une offre d’abonnement. C’est d’ailleurs aujourd’hui l’offre que nous promouvons le plus même s’il est toujours possible d’acheter des transmissions en direct ou de la VOD à l’unité.
Opera-digital.com : Donc plein vent sur les abonnements ?
Christopher Widauer: Oui. L’abonnement comporte plusieurs avantages : primo, l’abonnement est beaucoup plus facile à utiliser pour les spectateurs. En effet, à chaque fois que l’on achète un titre à l’unité, il faut récupérer un code à usage unique, ce qui est pénible et menant à des confusion. Secondo, bien sûr, c’est aussi beaucoup moins cher lorsque l’on regarde le prix à l’unité. Enfin, si l’abonnement est réalisé via une Apple TV, Amazon fire or encore grâce à une box Internet comme celles d’UPC ou l’operateur télécom autrichien A1 (voir illustration ci-dessous), l’expérience est encore plus simple car l’utilisateur dispose déjà d’un compte utilisateur et d’un moyen de paiement directement utilisables . L’abonnement rime vraiment avec confort d’utilisation.
Opera-digital.com: Pouvez-vous nous parler de la concurrence ? J’imagine qu’elle essaie aussi de mettre l’accent sur les abonnements ?
Christopher Widauer: La concurrence n’offre pas vraiment de contenu frais, souvent les offres concurrentes se résument à des rediffusions, à de la VOD. L’avantage comparatif de notre offre opéra en direct Staatsoperlive est d’avoir une cœur d’offre de diffusion en direct autour d’une vraie saison! Soit dit en passant, nous avons élargi notre périmètre et nous offrons également des lives qui ne sont pas des productions de l’opéra de Vienne. Pour nous, il est complétement pertinent d’offrir à nos abonnés. Et cela, même si un opera est déjà diffusé sur un autre canal, comme par exemple sur la chaine nationale espagnole diffuseur des lives de l’Opera Real de Madrid ou gratuitement sur une plateforme telle que theoperaplatform.eu (comme les Nozze di Figaro ou La Dame de Pique de l’Opera d’Amsterdam), proposer des lives en plus est très intéressant. In 2016, nous avons proposé 60 retransmission en direct. En 2017 le service proposera une saison de 100 operas ou ballets en live si l’on inclut les transmissions en direct des grands festivals de l’été ! Toujours plus de contenus variés et frais !
Opera-digital.com : Alors staatsoperlive.com s’ouvre aux autres maisons d’opera !!?
Christopher Widauer : Oui Staatsoperlive.com propose des transmissions de live qui ne sont pas des productions ou coproductions du Wiener Staatsoper. Pendant l’été, l’Opera de Vienne est fermé, nous avons pourtant à offrir à nos abonnés des contenus exclusifs en direct. Proposer des spectacles en direct d’autres maisons est un levier intéressant. Par ailleurs, nous avons le devoir de fournir des contenus exceptionnels ou originaux à nos abonnés. Tout ce qui peut constituer une bonne expérience parce que le répertoire est rare, la mise en scène de grande qualité ou très orginale est bon à prendre pour nos abonnés. Nous pouvons proposer ainsi des opéras composés par des compositeurs chinois par exemple qui seront donnés à Pekin ou à Shanghaï.
Opera-digital.com : Vous avez mentionné un volet B2B à votre business model, qu’en est-il ?
Christopher Widauer : Staatsoperlive.com fournit également une solution sur étagère en marque blanche de diffusion d’opera et de ballet en direct à plusieurs maisons d’opéra dans le monde. En guise d’exemple, en Europe, nous collaborons avec l’Opéra de Varsovie, l’opera d’Helsinki, le Staatsoper de Berlin, l’Opera de Copenhague. D’ailleurs, pour encourager ce pan B2B, nous allons créer une nouvelle société privé avec l’un de nos partenaires autrichiens! Staatsoperlive offre également aux institutions culturelles des prestations de conseils, des formations et de l’expertise sur les process pour capter et diffuser des représentations en direct ! Stay tuned !
Opera-digital.com : Merci beaucoup pour ces précieuses minutes ! Bis bald !
Christopher Widauer and Hugo : au revoir !
“Trois ans après son lancement, Christopher WIDAUER nous parle de l’offre d’opera en direct staatsoperlive.com” by Ramzi SAIDANI & Christopher WIDAUER est sous les termes & conditions de la licence Creative Commons Attribution 3.0 France
En plein milieu du mois de juillet, un petit événement artistique a eu lieu dans le monde arabe. l’inauguration du très attendu nouvel Opéra d’Alger. Cette toute nouvelle salle de spectacle a ouvert ses portes très exactement le mercredi 20 juillet 2016. Pour commencer sa mission qu’on lui souhaite longue et pleine de succès, l’Opéra a proposé un concert de l’Orchestre symphonique national, principal phalange classique algérienne, dirigé par le chef franco-Algérien Amine Kouider. Plus d’un millier et demi de personnes étaient réunis pour écouter un programme éclectique allant de la musique algérienne (Samir Toumi) aux grands classiques de la musique occidentale (des extraits des Noces de Figaro de Wolfang Amadeus Mozart, du lac des signes de Piotr Ilich Tchaïkovski et de la La Traviata de Giuseppe Verdi) en passant par de la musique arabo-andalouse (Lila Boursali, Abbas Righi), souvent qualifiée de musique classique arabe.
Le grand escalier est également plutôt réussi je trouve à en croire les clichés qui en ont été pris.
Nous n’allons pas revenir sur la symbolique et la dimension politique de ce nouveau temple culturel d’Algérie, c’est plutôt sous l’angle de la communauté facebook de l’opéra d’Alger que nous allons poursuivre ce petit post. Si toutefois, cet aspect vous intéresse, jetez un coup d’oeil à cet article l’opéra d’Alger : Chine aux premières loges .
Par ailleurs, la musique classique occidentale n’aura pas le monopole de ce nouveau temple de la culture. En général dans les pays arabes, l’opera est plutôt une salle de concert à l’instar du célèbre opera de Sydney d’ailleurs. Néanmoins, on ne peut que se réjouir à l’idée de pouvoir écouter des récitals, des opéras ou de la musique symphonique dans une belle salle au confort et à l’acoustique avérés. L’ancien opéra construit par les Français au milieu du XIXème siècel va quant être dédié aux pièces de théâtre.
On sait à quel point les réseaux sociaux ont pris de l’importance dans les pays arabes et qu’ils ont pu avoir un rôle primordial dans les révolutions qui ont secoué le Moyen-Orient et le Maghreb (Tunisie, Libye, Syrie, Egypte). Des pages Facebook dans ces pays sont devenus de vrais phénomènes. Les institutions culturelles en particulier les opéras dans les pays arabes et du moyen-orient n’échappent pas à cette tendance. Tout nouveau sur la scène des grands opéra du monde arabe, l’Opera d’Alger devrait voir très rapidement grossir sa communauté Facebook,
On s’attend en tout cas en quelques semaines, la page facebook de l’opera d’Alger compte déjà près de 450 fans (438 exactement). Le seuil des 500 fans est en vue. Mais il y a encore du chemin somme toute à faire pour atteindre les 252 720 fans de l’opera du Caire ! L’une des plus grosses communautés d’opéra au monde, dépassant largement le nombre de fans de l’Opera de Paris par exemple (149 000 fans facebook).
“La communauté facebook de l’Opera d’Alger : un potentiel énorme” de Ramzi SAIDANI est sous les conditions de la licence Creative Commons Attribution 3.0 France
En revenant de la soirée d’inauguration du festival du numérique Futur en Seine qui a eu lieu à la Gaîté Lyrique (ancien temple de l’opérette d’Offenbach), l’idée me vint de regarder à nouveau si les opéras d’Ile-de-France dominaient toujours en terme de réseaux sociaux.
Dans un précédent article, j’avais déjà constaté que la prégnance de la région Ile-de-France (IDF) était forte en matière culturelle et en particulier d’Opera.
Avant de passer aux chiffres, un petit rappel s’impose : La région d’Ile-de-France compte quant à elle, six opéras :
– dans le Paris intra-Muros : l’Opera de Paris, l’Opera Comique, le Theâtre du Châtelet, le Theâtre des champs Elysées sont les principaux opéras.
– la banlieue quant à elle abrite l’Opera Royal de Versailles et Opera de Massy !
Force est de constater que 8 mois après ce premier article, la situation n’a guère changé. les operas en ile-de-france dominent!
La part de l’Ile-de-France est passé de 62,7 % du total (au 25 octobre 2015) à désormais 64 % du total de fans facebook d’opera en France (hors festival d’opera) !
Comme l’illustre l’infographie suivante, au sein de ces opéras, sans surprise la Grande Boutique, comme la surnommait Giuseppe Verdi (l’Opéra National de Paris) surpasse tout le monde avec une fanbase facebook flirtant maintenant avec les 142000 personnes. Le vrai changement concerne la deuxième place. C’est désormais le Theâtre des Champs-Elysées qui est numéro deux (si l’on met de côté Versailles, dont le compte facebook comprend l’opéra Royal mais aussi les spectacles notamment les sons et lumières). Le Théâtre du Châtelet est troisième alors que l’Opéra Comique dont la communauté se développe à un rythme soutenu fait désormais mieux que l’Opéra de Massy ! Heureusement, en Province, l’Opéra de Lyon et le Capitole de Toulouse viennent rompre l’hégémonie parisienne ! Ca sera l’objet d’un prochain post 🙂
“Les operas en Ile-de-France dominent toujours les fanbases Facebook” de Ramzi SAIDANI est sous les conditions de la licence Creative Commons Attribution 3.0 France
Quinze, quindici, fifteen, c’est le chiffre de ce mois de mai 2016 ! 15 : c’est le nombre de maisons d’opéra fondatrices de The Opera Platform. A quelques jours de la dixième édition des Journées européennes de l’opéra, il est bon en effet de se rappeler que The Opera Platform va souffler sa première bougie. Il y a un an, 15 maisons d’opéra européenne décidaient d’unir leur force créatrice et numérique pour proposer une vraie saison européenne d’opéra en ligne, une saison dématérialisée. Grâce à the Opera Platform, il est possible chaque mois de découvrir une nouvelle production de l’un de ces quinze opéras partenaires, le plus souvent en profitant d’une large sélection de matériel additionnel (bonus, articles sur les compositeurs, des interviews, coulisses, etc…). Qui plus est, chaque opéra retransmis est sous-titrés en 6 langues – Europe oblige:) – : Français, Anglais, Allemand, Italien, Espagnol et Polonais. Chaque œuvre retransmis reste disponible gratuitement en streaming VOD pendant 6 mois. Parmi, ces quinze, le monde germanique est bien représenté dans l’alliance avec 3 institutions (Wiener Staatsoper , le Komische Oper de Berlin, le Staastheater de Stuttgart). Côté Europe du Sud, on peut compter sur Teatro Regio di Torino et le Teatro Real Madrid. Chez la Perfide Albion, trois institutions sont présentes : le Royal Opera House, plus connu sous la dénomination de Covent Garden, et le Welsh National Opera. Parmi les institutions des nouveaux pays membres, les fameux pays de l’Est, The Opera Platform compte deux institutions : l’Opera National de Lettonie à Riga et l’Opera National de Varsovie. En plus the Opera Platform compte comme institutions lyriques partenaires, l’Opera Royal de la Monnaie à Bruxelles, l’Opera National des Pays-Bas basé à Amsterdam, l’Opera National de Norvège à Oslo et deux institutions françaises : l’Opéra national de Lyon et le mondialement connu Festival d’Aix-en-Provence. Opera Europa (l’organisation professionnelle pour les compagnies et festivals d’opera en Europe) et la chaîne culturelle franco-allemande Arte sont également partenaires du projet The Opera Platform.
On ne sera pas étonné de voir parmi ces quinze institutions, le Wiener StaatsOper, le Royal Opera House. Ces temples lyriques ont chacun investi le net de l’opera et cherche à compléter ce qui se passe par une experience en ligne pour les amateurs qui ne peuvent pas être présent physiquement. Le ROH est par exemple allé très loin en proposant un acte de la Walkyrie Voir par exemple Rappelons que le célèbre Opera de Vienne entre autre pour ses places debout propose une offre extrêmement complète de livestream de sa saison lyrique. son offre Staatsoperlive permet à n’importe quel amateur d’opéra de suivre près de 50 représentation en live, directement depuis son salon, sans même devoir se déplacer dans les salles de cinéma.
Le Royal Opera House a lui préféré élargir principalement son audience via des transmissions de représentation en live dans les salles de cinéma. Mais le Royal Opera House est toutefois extremement innovant aussi sur le numérique. Il est possible notamment de bénéficier de streaming avec une expérience immersive impressionnante. Le projet Opera Machine du Royal Opera House permettait par exemple une expérience de streaming inédite : il était possible de regarder le troisième acte du troisième opus de la Tétralogie (La Walkyrie) de Wagner en personnalisant à l’extrême le visionnage car plus de 17 points de vue captés par 17 cameras différentes étaient disponibles et actionnables par le spectateur !
Parmi les 15, seules deux institutions françaises sont donc présentes. L’Opera de Lyon et le bienconnu festival d’Aix en Provence. On devine que l’Opera de Paris, sûrement soucieux de jouer cavalier seul avec notamment sa troisième scène, ne cherche pas à mettre en avant le streaming mais la diffusion dans les réseaux de cinéma. On notera toutefois que certaines scènes françaises ne permettent pas de diffuser des operas en entiers mais sont impliqués dans the Opera platform en mettant à disposition des bonus. C’est par exemple le cas de l’Opera de Lille, de la Salle Favart alias Opéra Comique ou encore de l’Opéra National du Rhin qui mettent à disposition des teasers ou des extraits de représentations. C’est déjà çà !
“The Opera platform, un an après ?” de Ramzi SAIDANI est sous les conditions de la licence Creative Commons Attribution 3.0 France
opera et terrorisme…Faut-il céder à la terreur ? Suite à l’horreur, nombre de théâtres en France ont logiquement contacté leurs spectateurs (abonnés ou non) pour les avertir que les représentations continueraient à la suite des attentats de Paris. Les communications de ces institutions culturelles mettaient en avant également la présence de contrôle accru. L’Opera de Lille, l’Opera de Paris ou encore la Philharmonie de Paris que je fréquente régulièrement n’ont pas hésité à communiquer auprès du public des mesures de sécurité allant jusqu’à l’interdiction de laisser des sacs de voyage ou des valises aux vestiaires.
Ces précautions prises par les théâtres d’opera comme par toutes les institutions culturelles sont la première réponse aux terroristes de Daech. En effet, ces monstres visaient clairement la culture, la musique et la jeunesse.
Opera et terrorisme : la réaction est également très vite et fortement venue des artistes eux-mêmes. Le nombre d’artistes lyriques qui ont bleu-blanc-rougisé leur photo de profil est impressionnant. A l’heure où j’écris ce post, quelques jours après les atroces événements, j’ai relevé des dizaines de photos bleu blanc rouge sur le réseau social le plus utilisé de la planète.
Au premier rang, nombre de grandes figures lyriques françaises portent encore le filtre bleu blanc rouge sur leur page personnel ou leur fanpage officielle: impossible de citer tout le monde, cela n’aurait de toute manière aucun intérêt. De la soprano Patricia Petibon, aux mezzo-sopranos Karine Deshayes, Marie-Ange Todorovitch en passant par le contre-tenor franco-marocain Rachid Ben Abdeslam, la chef d’orchestre Emmanuelle Haïm; les artistes sont légions. Nos amis américains, on le sait, ont vivement réagi. Entre autre, on peut mentionner le grand baryton Thomas Hampson et la mezzo-soprano Joyce di Donato. On peut mentionner entre autres, la soprano lettone Kristine Opolais, Le tenor péruvian Juan Diego Florez.
Après les premières mesures d’urgence, les maisons d’opéra ont rejoint également le combat. Partout en France les hommages se sont multipliés dans les maisons d’operas , comme ci-dessous à l’opéra d’Avignon.
ou encore lors de la générale de la Bayadère à Bastille où le directeur de l’Opera de Paris, Stéphane Lissner, a fait un émouvant discours.
A l’étranger, l’iconique Opera de Sydney drapé du drapeau tricolore fut un autre symbole fort de l’implication du monde lyrique et des peuples contre la barbarie de ces terroristes.
La Marseillaise s’est élevée sur la scène du temple de l’art Lyrique mondial qu’est le Metropolitan Opera de New York. Les musiciens et choristes dirigés par l’immense Placido Domingo, avant la représentation de Tosca, ont rendu également un hommage vibrant aux victimes de Paris et à la paix. Même le public new-yorkais participa à cet hommage aux victimes. La direction du Metropolitan Opera avait placé au sein du programme de la soirée une feuille où notre hymne national français étaient indiquées.
Opera et terrorisme…mais le plus bel hommage aux victimes, ne serait-il pas de continuer à vivre, rire et chanter, à peupler ces théâtres, ces salles de concerts, ces opéras que le monde entier nous envie ? Ne pas céder, continuer à aller dans les salles obscures fussent-elles cinématographiques, orchestrales et bien sûr lyriques pour lutter contre ces obscurantistes. Je répondrai présent comme prévu à la Damnation de Faust à l’Opera de Paris ou La nouvelle production d’Il Trovatore de Verdi à l’Opéra de Lille. Ne laissons pas ces obscurantistes s’attaquer à notre culture occidentale et ce genre si singulièrement européen qu’est l’Opera.
“Opera et terrorisme : la réponse du monde lyrique” de Ramzi SAIDANI est sous les conditions de la licence Creative Commons Attribution 3.0 France